Interview
Christian Brüls : « Un magnifique soutien »
Sacré Aiglon de septembre, le milieu offensif belge aurait plutôt accordé son vote... aux supporters niçois ! Toujours plus décisif, le numéro 10 n'a pas fait que se fondre dans le collectif niçois.
Christian, vendredi en amont de Nice-Marseille, tu as reçu ton trophée d'Aiglon de septembre...
Ça m'a fait très plaisir. Cette marque de soutien des supporters me donne encore plus confiance. J'espère qu'il ne s'agissait pas de mon dernier, car j'ai bien l'intention de faire d'autres bons matchs (rires).
De ton côté, pour qui aurais-tu voté ?
Pour les supporters ! Je n'ai jamais joué pour un tel public. Ils sont fanatiques, et toujours dans le positif. Ils sont derrière leur équipe à fond. Depuis le terrain, on les entend très bien et je trouve cela magnifique de pouvoir compter sur un tel soutien, de la première à la dernière minute.
Tu as eu la chance de pouvoir t'exprimer dès ton arrivée...
J'ai pu enchaîner les entraînements et les matchs, oui. Par bonheur, je n'ai pas été blessé ; c'est bien plus simple pour s'intégrer dans un nouveau club...
Ton repositionnement dans l'axe à Lille ne t'a guère dérangé...
Je suis assez polyvalent, oui. Le coach le savait, et cela fait partie de mes points forts. Ces dernières années, j'ai souvent alterné entre les côtés et l'axe, au gré des besoins de l'équipe. Au Gym, je ne fais que continuer...
« J'apprends à faire les meilleurs choix »
Cet été, tu nous parlais de ta créativité. As-tu des consignes particulières concernant ta liberté ?
Le coach veut juste que je fasse des bons matchs. Oui, je tente parfois des gestes osés. Mais parfois, le plus simple correspond aussi au plus efficace. C'est ce que je travaille ici. Au quotidien, j'apprends à faire des meilleurs choix. A être plus présent devant le but aussi. C'est encore une faiblesse, mais je m'améliore et je crois que je vais marquer encore quelques buts cette saison (il sourit).
Beaucoup l'ignorent, mais tu n'as fréquenté aucun centre de formation...
J'ai commencé le football à Amblève, le petit village où j'ai grandi. De 4 à 15 ans, je ne m'entrainais qu'une fois par semaine. Et seulement après, j'ai rejoint le KAS Eupen, avec qui j'ai découvert le professionnalisme.
En parallèle, tu as suivi une formation de menuisier !
J'ai appris ce métier, oui. Ma famille et moi avons toujours pensé qu'il était important d'avoir un plan B. Rassurez-vous : j'ai aujourd'hui arrêté ; c'est bien trop dangereux (rires). Un jour peut-être, après ma carrière, je m'y remettrai ?
Plutôt arrière-pays que centre-ville ?
Je viens de la campagne, oui. Bien sûr, j'ai fait un tour sur la Promenade des Anglais, j'ai découvert quelques restaurants et magasins. Il est important de savoir comment fonctionne la ville dont tu défends les couleurs. Mais il me reste encore beaucoup à découvrir. Nice est une grande ville. En Belgique, je crois que seule Bruxelles l'est davantage.
« Je ne pense qu'à Nice »
Les grandes différences ?
Il n'y en a pas tellement... La météo, bien sûr. Il fait meilleur ici. Mais après, mon quotidien n'est pas vraiment différent.
La Belgique est en route pour le Mondial 2014...
C'est l'équipe la plus complète qu'on ait eu depuis des années. 20-25 de joueurs de qualité qui jouent dans les plus grands clubs. C'est très bien pour notre pays.
Un challenge supplémentaire pour toi ?
Je ne pense qu'à Nice. Je veux que l'équipe fasse une bonne saison. Il faut avant tout faire un bon championnat si l'on veut être récompensé. Mais je n'y pense pas pour l'instant.
Samedi, le Gym se rend à Bastia...
Nous allons là-bas pour chercher les trois points. Je suis au courant de la petite rivalité qu'il peut y avoir entre nos deux clubs, alors nous n'en serons que plus déterminés.
Y.F.