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J.P Rivère : « On va se mobiliser tous ensemble »

Avant la conférence de presse de Franck Haise et Dante, Jean-Pierre Rivère a pris la parole devant les médias. Le président de l’OGC Nice s’est exprimé sur les différents sujets de l’actualité du club. 

« On n’a pas budgété la Ligue des Champions »

Président, quel est l’état d’esprit après l’élimination en Coupe de France ?
On avait 3 objectifs cette année. Le premier, c’était la Coupe d’Europe. Malheureusement, on est passé au travers. On considère qu’en Coupe d’Europe, on a eu un effectif extrêmement diminué qui ne nous a pas permis de réaliser nos objectifs. On en est tous navrés et désolés. La Coupe de France faisait aussi partie des objectifs. On a eu la chance d’aller en finale il y a quelque temps, malheureusement on est revenu sans. On avait envie de faire un beau parcours, le match s’est malheureusement mal terminé pour nous. Ça fait deux objectifs qui s’évaporent. C’est bien dommage, on est tous navrés mais on ne peut pas revenir en arrière.

Enfin, en début d’année, on s’est fixé un objectif : être européen. Il n’a pas changé. On pense qu’on a un effectif qui doit nous permettre de l’atteindre. On va tout faire pour avec le coach, le staff et les joueurs. Par ailleurs, il faut savoir une chose. A l’OGC Nice, quand on fixe des objectifs, on fixe un budget qui va avec. On n’a pas budgété la Ligue des Champions. Certains le font et peuvent être en difficulté en fin de saison. Une 5ème ou une 6ème place nous permettrait d’avoir notre budget à l’équilibre. 

Si nous n’avons pas recruté au mercato d’hiver, à part Baptiste Santamaria pour répondre à une blessure du moment, c’est que nous considérons qu’on a un effectif capable de nous emmener là où nous devons être en fin de saison. Bien évidemment, on a tous envie d’être en Ligue des Champions. Le Club a envie de gagner un titre, de jouer la Ligue des Champions. On s’approche souvent de cette Ligue des Champions. On ne l’a pas obtenue jusqu’à maintenant. Peut-être qu’on aura une bonne surprise en fin de saison.

Mais les objectifs du club sont toujours les mêmes qu’au début de saison. 

Le top 6 ?
Vous m’interviewez chaque année en début de saison pour savoir la place que l’on veut avoir. Je dis toujours : « Le plus haut possible, parce qu’on ne peut pas savoir ». Je suis très content du coach et du staff, qui font du très bon travail. Nous savons où nous avons commis des erreurs, ils le savent mieux que moi. On va faire en sorte de nous améliorer encore plus. Je suis persuadé que les retours vont nous faire beaucoup de bien. Le groupe s’élargit, il nous reste 14 matchs très importants, dont un demain qui est très important, contre le RC Lens, une très bonne équipe qui a des objectifs similaires aux nôtres. Je voulais aussi dire qu’on a besoin du soutien de tout le monde. Je sais que la Populaire Sud a manifesté son mécontentement par rapport à certains sujets. On va se voir. On va discuter. On va renouer le dialogue. J’espère que tout le monde sera derrière le club pour atteindre nos objectifs, parce que c’est important dans un club que tout le monde soit uni autour du projet, pour le réussir ensemble. Bien évidemment, on ne peut pas promettre d’être européen, mais on va tout faire pour. Si on a cette chance, on fera tout, la saison prochaine, pour faire le meilleur parcours en Coupe d’Europe, en Coupe de France et ainsi de suite.

Après votre parcours en Coupe d’Europe et en Coupe de France, est-ce que vous pensez qu’une 5ème ou une 6ème place suffira pour sauver la saison ? 
Il ne faut pas s’imaginer que nous ne sommes pas déçus de ces deux parcours. Tous. Mais l’objectif est toujours le même. Si on peut avoir mieux, on prend. À ce jour, je ne peux pas vous garantir où on sera. On va tout faire pour être le plus haut possible.

« C’est important de recadrer les choses et de montrer qu’on est tous solidaires. »

Vous venez en conférence de presse parce que vous sentez que ça tangue ? 
Pas du tout. Mais je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer, je souhaite le faire parce que c’est important de recadrer les choses et de montrer qu’on est tous solidaires. Pour moi, les échecs, on doit s’en servir. Souvent, un échec vous permet d’avoir une réussite derrière. On va s‘employer à ça tous ensemble. On sait qu’on a des points faibles. Il faut qu’on travaille tous pour les améliorer. J’ai une grande confiance en cet effectif. On ne fait pas des matchs comme Lille ou Marseille par hasard. J’ai confiance en cet effectif, en ce staff, en ce coach. Tous ensemble, on va tout faire pour donner du plaisir aux supporters. 

Justement, quel message voulez-vous faire passer aux supporters, qui sont « dégoûtés » de ce qui se passe ? 
Que je comprends. Je suis comme tout le monde, j’ai des amis, des copains, des gens qui aiment le club, d’autres moins. Je vois les réactions autour de moi et nous, nous avons aussi nos réactions. Je ne crois pas qu’il y ait un seul joueur ou une seule personne du staff qui n’ait pas été abattue par ce qui s’est passé mercredi soir. On l’a tous été. Mais c’est la vie : elle vous réserve parfois des bons et des mauvais moments. Là, il faut se dire qu’on va y aller tous ensemble et se relever. J’ai confiance en l’avenir parce que je sais qu’on a un bon effectif. À nous de faire en sorte de. 

Je prends la parole, mais il n’y a pas le feu. Nos supporters, je comprends leur déception. Les gens regardent les résultats : il n’y a plus Monaco, plus Lille, plus untel ou untel. Il ne reste que des équipes abordables à part Paris. Tout le monde a le droit d’avoir son imagination qui repart vers une finale. On n’y est pas, alors on fait quoi ? On s’assoit et on pleure ? Non. On se relève, on continue et on va chercher en L1 ce qu’on doit aller chercher. Le meilleur possible. On va tout faire pour que tout le monde soit aligné du mieux possible et on a besoin aussi de nos supporters. Je pense que le dialogue est important avec eux. Je l’ai. On va se voir, se réunir. Ils font part de leurs difficultés, on les comprend, on les entend. Mais on a besoin de tout le monde. Le club a vécu des moments difficiles dans le passé. On est 5èmes de L1. On va se mobiliser tous ensemble et tous ensemble on va essayer de faire une belle fin de saison. 

Est-ce que votre communication a été maladroite par rapport à la banderole contre Marseille ? 
Je ne vais pas rentrer dans le détail. Je pense qu’il y a des choses que je ne peux pas dire, qui sont inexactes. Ce qui important, c’est d’être en phase avec les gens que vous avez en face de vous. Certains savent, ont compris. Je m’exprimerai après notre passage en Commission de Discipline. On n’abandonne pas nos supporters. On a des contraintes, il ne faut pas les sous-estimer. On a un passage en Commission de Discipline mercredi prochain, après on pourra s’exprimer tranquillement sur le sujet. On le fera, publiquement ou pas, mais avec eux, c’est sûr et c’est déjà prévu. Vous savez, on est passionnés à Nice. On a tous envie d’avoir le meilleur mais on est 5ème de L1, pas 15 ou 16ème. Et nous avons tous des yeux. On peut toujours faire mieux et on va faire mieux, mais on a vu qu’on avait un groupe costaud. Effectivement, on a perdu contre une N2. Ce n’est pas logique. Ce n’est pas normal. Mais le but de la 88’, c’est toujours ce qu’on risque quand on mène 1-0. On aurait été beaucoup plus confortable avec un 2ème but. Ça n’a pas été le cas, donc il y a toujours le risque qu’il se passe un évènement, un fait de jeu. On a perdu mais la saison n’est pas finie. 

Pensez-vous que la relation avec la Populaire Sud est cassée ? 
Pas du tout. Ils ont des choses à dire et ils ont le droit de les exprimer. Encore une fois, on les entend, on les comprend. On échange, on va se voir, on n’a pas du tout de relation rompue avec la Sud. Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent faire. Ils sont libres. Après, on s’explique, on est d’accord, ou pas d’accord, car on peut ne pas être d’accord. Il y a des sujets où on est d’accord, d’autres pas, mais chacun a le droit de s’exprimer. La Populaire Sud aime ce club. Ils ont envie qu’on les respecte. On espère qu’ils reviendront soutenir l’équipe. Ce ne sera pas le cas contre Lens. On espère que les autres matchs, ils seront avec nous. 

Vous avez tenu ce discours devant les joueurs ? 
Pas du tout. Je viens le faire devant vous. Le groupe, c’est de l’interne. Je ne réponds pas à ça. Mais dites-vous bien une chose : on est un groupe, donc on se parle. C’est logique.