Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse après la défaite du Gym sur la pelouse de Lille (2-1), ce vendredi à l'occasion de la 18e journée de Ligue 1.

Coach, cette défaite est-elle frustrante ou pas si illogique ? Vous avez eu des occasions pour tuer le match...
Elle est d'abord frustrante et décevante. C'est sûr qu'en première période, on aurait certainement pu marquer un second but lors de notre moment fort qui a quand même duré, au cours duquel on s'est créé beaucoup d'occasions. Pour autant, ça ne doit pas nous empêcher de faire une deuxième période digne d'une équipe qui se veut ambitieuse. 

Comment expliquez-vous ces deux visages ?
C'est à l'image de pas mal de matchs de notre saison. Ce n'est pas totalement nouveau ce manque de régularité. Si on a tous l'ambition d'être en haut, en tout cas c'est la mienne, il faut être extrêmement régulier durant la saison, mais aussi dans un même match. Vous ne pouvez pas faire une première mi-temps où vous maîtrisez, avec beaucoup d'occasions nettes, et faire une seconde période avec plus grand-chose. On savait que Lille allait hausser le niveau, ils n'allaient pas rester comme en première mi-temps, ils allaient forcément monter le curseur à domicile. Mais nous, on ne doit pas le baisser autant. 

Malgré tout, le match bascule sur un coup du sort, avec ce ballon qui rebondit sur la cuisse de Jonathan Clauss sur le deuxième but...
Les coups du sort, je n'y crois pas trop. Ça faisait un quart d'heure qu'il nous manquait trop de choses. Sur notre entame de deuxième mi-temps, on ne maîtrise plus, on ne cadre plus, on manque d'intensité sur le plan défensif, on recule trop... Ça dépend de nous, même si je suis d'accord sur le fait que le deuxième but est malheureux. Mais s'il arrive, ce n'est pas anodin. 

Mettez-vous cela sur le compte de la suffisance ? Y-a-t-il eu un petit relâchement dans les attitudes ?
Si c'est ça, c'est qu'on n'a pas compris grand-chose. J'espère que ce n'est pas ça. Ce qui est certain, c'est que pour avoir la régularité et de très bons résultats au plus haut niveau, c'est une question de concentration, d'exigence, d'attitude dans la durée des matchs. On ne peut pas le faire uniquement sur une période, aussi bonne soit-elle. Il faut garder cette exigence et même parfois la renforcer, parce qu'on ne menait que 1-0, pas 3-0. Ce soir, on n'en a pas été capable. 

Selon vous, qu'est-ce qui a fait basculer le match ?
Quand les Lillois ont atteint la mi-temps en sachant qu'ils étaient passés proches d'être menés plus largement que 1-0, en ayant beaucoup de mal techniquement et pour nous contrer sur les situations de couloir, à nous gérer en transition... On savait qu'ils allaient augmenter le curseur, parce qu'il y a beaucoup d'expérience, de caractère, des bons joueurs. Personnne, de notre côté, ne pouvait s'attendre à ce que Lille reproduise la même mi-temps. Mais ça, ça dépendait de Lille. Par contre, ce qui dépendait de nous, c'est qu'avec leur hausse, il ne fallait pas qu'on baisse. Lille a fait ce qu'il devait faire en seconde période. Pas nous. 

Pourquoi avoir attendu la 70e minute pour faire votre gros coaching ?
Je voulais faire un changement fort, changer quatre joueurs pour inverser la dynamique, ce qui a failli se faire sur une action. En faisant autant de changements trop tôt, le risque est trop important. J'ai donc un peu retardé mes premiers changements. 

Pourquoi avoir positionné Evann Guessand sur le côté gauche ? On l'a senti plus à l'aise à droite...
Je suis d'accord sur le fait qu'Evann est plus à l'aise à droite, même s'il a aussi fait des bons matchs à gauche, notamment celui contre Saint-Etienne. Je ne pense pas que ce soit un problème pour lui, et on a beaucoup de joueurs offensifs qui apprécient le côté droit. Evann a la capacité d'évoluer des deux côtés, à différents postes. Ce n'est pas faux de dire que quand il est à droite, il se retrouve sur son pied fort pour ses longues percées. Il y est certainement plus à l'aise.

Au-delà de ce geste malheureux sur le deuxième but, comment jugez-vous la saison de Jonathan Clauss ?
Jo' monte en puissance. Il fait ce geste malheureux sur le but. Sur le premier but, il sort au cadrage mais ce n'est pas à lui de le faire, c'est Youssouf qui doit le faire. Comme personne n'est sorti, il l'a fait. Il a retrouvé au fur et à mesure de la saison de bonnes sensations, je le trouve en jambes et très impliqué.

Avez-vous des nouvelles de Pablo Rosario ?
Il souffre du mollet. Il a ressenti une douleur. C'est un problème musculaire mais je n'en sais pas plus. Je pense d'ailleurs que c'est un élément d'équilibre qui nous a manqué.