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Alex Mendy : « J’ai rencontré des personnes incroyables à Nice »
Il a été « post-formé » à l’OGC Nice, il s’est révélé à Strasbourg. À 30 ans, il est désormais le meilleur buteur de l’Histoire du Stade Malherbe de Caen, avec qui il a claqué 72 réalisations depuis 2020. Devenu international (7 sélections avec la Guinée-Bissau), Alexandre Mendy n’a rien oublié de ses jeunes années. Il n’a pas non plus perdu sa fraîcheur et sa gentillesse. Avant une rencontre où les joueurs formés à l’OGC Nice seront mis à l’honneur, on a passé un coup de téléphone à l’avant-centre.
Alex, que t’évoque le Nice – Strasbourg qui arrive dimanche ?
Ça me fait penser à deux clubs où j’ai joué et où j’ai connu des évènements particuliers qui ont marqué ma vie. Nice, c’est la première fois où je bougeais loin de ma famille, parce que je suis originaire de Toulon, la première fois où j’arrivais dans une structure professionnelle, mon premier contrat pro (à l’été 2014). Strasbourg, c’est ma première dans un grand stade, un endroit où je me suis régalé. J’ai beaucoup de bonnes choses qui me reviennent en tête…
Même si tu n’as joué qu’une saison en pro ici, tu as toujours suivi le Gym…
J’ai une attache particulière à Nice, pour de nombreuses raisons : mon premier (enfant) est né ici, j’y ai signé mon premier contrat pro… J’ai rencontré des personnes incroyables à Nice. Je pense notamment au coach Pires, qui m’a aidé à franchir le palier pour accéder au monde pro. La vie a fait que je me suis épanoui ailleurs. C’est le destin. Peut-être que ça n’aurait pas marché si j’étais resté à Nice, ça ne s’explique pas. Je ne regrette pas d’avoir bougé et d’avoir pu réaliser ce que je réalise en ce moment.
« Avant tout, le foot est une aventure humaine. J’ai adoré cette équipe que l’on avait en réserve »
Alex Mendy
Pour rappel, tu es devenu le meilleur buteur de l’Histoire du Stade Malherbe de Caen cette saison.
Avec 72 buts. Ça fait plaisir. C’est quelque chose qui restera. Je suis à Caen depuis 2020. Ce qui fait la différence ? La stabilité, l’environnement, le fait d’être bien ici. Ma famille se sent bien, tout est réuni. Si tu n’as pas cette tranquillité, si tu n’es pas bien ta tête, ce n’est pas possible. Du moins pour ma part. Entre les prêts et les blessures, je bougeais beaucoup au début de ma carrière et à Caen, j’ai trouvé la stabilité. C’est ce qui me permet d’être bien dans ma vie et dans mon football.
Avec qui es-tu resté en contact de ton époque niçoise ?
Tous les copains de la formation. Dans la semaine, j’étais au téléphone avec Ange Digbeu et pour dire la vérité, j’ai des nouvelles de beaucoup de monde : Saïd (Benrahma), Sada (Thioub), Romain (Perraud), Dorian (Caddy), Gautier (Lloris), Vincent (Koziello), Jonathan (Correia)… Yannis (Clémentia) et Anthony (Mandrea) sont dans mon équipe. Quand j’y pense, ça fait beaucoup (sourire). Je parle souvent avec Boul’ (kiné historique de l’OGC Nice). Ces années de formation, elles m’ont marqué. Pour moi, c’étaient mes premiers pas dans un club pro, à 18 ans. Avant tout, le foot est une aventure humaine. J’ai adoré cette équipe que l’on avait en réserve. Ça a été l’élément déclencheur de ma carrière.
Quel conseil, justement, peux-tu adresser aux jeunes qui sont en formation, à la place que tu occupais il y a des années ?
Ce n’est pas vraiment un conseil mais si je regarde l’image de ma carrière et ce que je suis en train de réaliser, je leur dis juste d’être persévérant. Il faut persévérer et toujours continuer à y croire. Quand on fait des choses bien, il peut nous arriver des bonnes choses.
Est-ce que tu as un message pour les gens du club et les supporters qui ont gardé un bon souvenir de toi ?
J’ai aussi gardé un bon souvenir d’eux. Que les supporters continuent à être derrière le Gym comme ils l’ont toujours été et qu’ils prennent soin de mon frère, Ali Abdi. Il mérite vraiment ce qui lui arrive. La L1, c’était son rêve. Il aurait même pu venir gratuitement à Nice… Il est arrivé dans un environnement incroyable pour sa famille et pour lui. Il n’aurait pas pu rêver mieux, y compris dans ce système, ce 3-4-3 de Franck Haise. Tout s’est aligné pour lui. J’espère que ça va continuer. C’est une bonne personne et je l’ai tout le temps au téléphone. Il « kiffe ». Il était aussi fort à Caen qu’il l’est à Nice. Il a su rester patient. Ce qui lui arrive est normal. J’ai toujours suivi les matchs du Gym mais je les suis encore plus attentivement depuis son arrivée. Et pour tous ceux que j’ai connus, à la formation et au club, j’espère juste que tout le monde se porte bien et qu’on aura l’occasion de se revoir un jour.