Le retour de l’OGC Nice en Coupe d’Europe s’accompagne du retour du Point rose sur le maillot des Aiglons. Un petit point qui compte, puisqu’il est le signe d’un engagement total derrière une association que le Gym accompagne depuis presqu’une décennie. Membre du programme citoyen du Gym depuis 2015/2016, Le Point rose est devenu lors de la saison 2016/2017, le sponsor citoyen du club en Coupe d'Europe. Un sponsor qui s'affiche dans le dos du maillot des Aiglons lors des rencontres continentales, au cours desquelles des familles soutenues par l’association sont invitées à un hommage rendu à leur enfant parti trop tôt.

Avant la rencontre face à la Real Sociedad (coup d’envoi mercredi à 21h), Nathalie Paoli, qui a fondé l’association, revient sur des années communes et évoque la suite d’un superbe partenariat. 

Nathalie, le retour de l’OGC Nice en Coupe d’Europe, c’est également le Retour du Point rose sur les maillots…
Tout à fait. Pour nous, c’est un double bonheur. D’une part, on voit l’OGC Nice redevenir européen. On aime le club, on y est attaché et on est attaché à toutes les personnes qui le composent : Jean-Pierre Rivère (Président), Virginie (Rossetti, Directrice Communication & Marque), Laurent (Oreggia, Directeur du digital)… Tout le monde qui nous suit depuis des années. Donc à chaque Coupe d’Europe, nous sommes heureux et en plus, ça fait le bonheur de nombreuses familles. C’est super. 

Quand l’OGC Nice n’est pas européen, comment la relation continue-t-elle à exister ? 
À travers une série d’actions menées à Nice. Les familles peuvent être invitées à des matchs de championnat. Le club aide l’association pour des évènements à l’hôpital, pour des projections de films… Vous êtes une telle porte d’entrée, une telle caisse de résonnance, qu’à chaque fois qu’on mène une action dans la région de Nice, votre communication, vos médias ou le simple fait que vous puissiez faire connaître l’action, c’est déjà énorme. L’OGC Nice nous a même aidés lorsque l’équipe de France a joué à l’Allianz Riviera l’année dernière. Grâce à lui, on a pu mettre à disposition des familles soutenues par le Point rose une loge entière pour les réunir au stade. Ce sont de nombreux petits soutiens qui, au bout, font une grande aide qui nous fait beaucoup de bien. 

Ça fait bientôt 10 ans que le Point rose est associé à l’OGC Nice…
C’est ça ! 9 ans cette année. En 2025, on y sera ! C’est énorme parce qu’en plus, c’est quelque chose qui était tellement innovant au départ, tellement audacieux de la part d’un club de foot. Ça, on le doit à Virginie. Je sais qu’elle n’aime pas que je le dise, mais c’était vraiment son initiative. Je la connaissais du foot. Elle m’a contactée en me disant que d’après les règlements de l’UEFA, on pouvait mettre le logo sur le dos du maillot européen. Quel honneur pour nous… C’était inimaginable d’avoir quelque chose de pareil et c’est vraiment elle qui a fait cette démarche. C’est le club qui est venu vers nous, j’ai juste décroché mon téléphone. Ça m’a d’autant plus touchée. C’est ce qui a été le plus beau. Même par rapport aux parents qui ont perdu leurs enfants. Nous leur disons qu’ils vivent un grand malheur mais que des personnes sont là pour eux. Des personnes dans différents domaines, en fonction de leurs compétences, font quelque chose. L’OGC Nice nous aide. On a des artistes qui ont fait des chansons, des peintres qui ont fait des tableaux. Chacun dans son univers contribue à sa manière, petite ou grande, médiatique ou intime. Sentir cette solidarité, se dire qu’autour d’elles, les gens sont touchés, que leurs histoires ne laissent personne indifférent, c’est ce qui aide le plus les familles. 

Après Yoan Cardinale et Jean-Clair Todibo, Dante devient parrain de l’association. 
Je trouve ça formidable. Tout d’abord, on a vraiment eu beaucoup de chance avec Yoan et JC, des parrains qui étaient vraiment concernés. Ils ne sont jamais venus nous voir par obligation, pour serrer des mains, prendre quelques photos et s’en aller en passant à autre chose. Soutenir le Point rose, ça ne peut pas être ça, parce qu’il faut regarder un parent dans les yeux, voir ses yeux briller juste avant le match. Ça peut être émotionnellement difficile. Il faut quand même des joueurs qui acceptent de s’exposer à l’émotion de ces parents. Ce n’est pas rien. J’ai vraiment conscience que ça peut même être déstabilisant. Donc ils doivent accepter parce que ça a du sens pour eux et parce qu’ils se sentent capables de le faire. C’était le cas de ces deux jeunes joueurs. Mais Dante, pour moi, c’est encore quelque chose de différent. Dante, c’est le papa, avec toute sa sagesse, sa maturité. Le voir s’impliquer et nous offrir ce cadeau, c’est encore un plus. 

---