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Extraits : Fabrice Bocquet à 100% Aiglons

Lundi soir, Fabrice Bocquet était l’invité de « 100% Aiglons », le rendez-vous de France Bleu Azur. L’occasion d’un large tour d’horizon au micro de la station. Extraits.

SUR LE MERCATO

« Globalement, on a atteint nos objectifs car nous avons su répondre à nos besoins dans un contexte économique compliqué qui ne concerne pas forcément que l’OGC Nice mais le football français et européen, en recrutant à des postes clés.

Quand on regarde le mercato dans sa généralité, on a eu aussi l’arrivée d’un coach avec son staff et d’un directeur sportif, donc le recrutement dans la dimension sportive, sans parler du Centre de Formation qui a également évolué, on est content de qu’on a mis en place.

(…) On a la chance d’avoir un actionnaire qui nous soutient financièrement très fortement, ce qui n’est pas le cas d’autres clubs de Ligue 1.

Cela n’empêche que nous avons perdu 14 millions d’euros comparé aux années précédentes à cause des Droits TV donc ça nous impacte énormément.

(…)  On avait une enveloppe, mais il ne faut pas oublier qu’on a levé l’option d’achat de Morgan Sanson. L’été dernier nous n’avons vendu aucun de nos joueurs majeurs, ce qui est très rare. Ces deux joueurs arrivaient à la fin d’un cycle, et c’est très important de comprendre cela, car c’était très important pour eux d’aller vivre une nouvelle expérience.

Avec l’arrivée de Bombito et Abdelmonem, l’OGC Nice s’est ouvert à d’autres marchés. « Une volonté et même une nécessité », selon Fabrice Bocquet. « C’est dans l’ADN du Gym. C’est dans cet état d’esprit là qu’on fait venir ces joueurs, avec une cellule de recrutement qui est là depuis des années et qui a cette expérience-là. Au contraire, ce n’est pas parce qu’on ne fait pas des recrutements de 15 millions d’euros qu’on ne recrute pas bien, bien au contraire, on recrute malin ».

SUR LA PROLONGATION DE BULKA

«  Si ça ne tenait qu’à nous, ce serait demain, mais nous ne sommes pas tout seuls dans le dossier. Cela fait plusieurs mois que nous sommes en discussion, et plusieurs propositions lui ont été faites depuis le printemps dernier.

Nous espérons le prolonger, ça prend du temps, mais on espère annoncer bientôt une bonne nouvelle, que ce soit pour le club, pour nos supporters. Mais pour lui également ».

SUR LA CONSTRUCTION DE L’EFFECTIF 

« Cela se fait sur la complémentarité. Les autres composantes sont la transition, l’attaque placée… Il est important d’avoir un effectif avec pas beaucoup de joueurs, car 16 joueurs se partagent 90% du temps de jeu ». Le départ de Brahimi s’inscrit dans cette réflexion. « Il y a plusieurs composantes à prendre en compte, et puis les jeunes du Centre de Formation ne pourraient pas avoir de temps de jeu s’il y a trop de joueurs », complète le directeur général.

SUR FRANCK HAISE

« J’ai eu la chance de le connaître avant le RC Lens, c’est une superbe personne qui a une très belle famille. Il a surperformé à Lens, que ce soit en termes de résultats mais aussi de contenus et c’est ce qui nous a attiré.

L’année dernière on a eu les résultats mais les émotions on aurait pu en avoir un petit peu plus, c’est pour cela qu’on n’a pas hésité une seule seconde quand on a pu le recruter. Il a fait l’unanimité très très rapidement ».

SUR L’ÉVOLUTION DU CLUB

«  Il faut de la stabilité dans le football, ce qui est très dur. On veut construire sur la durée. D’où le fait que la bonne personnalité du coach soit très importante, en créant des liens ».

Une arrivée qui ouvre un nouveau cycle de 3 ans ? « C’est difficile, ça peut être 10 ans aussi, il faut créer les conditions de la performance au quotidien. 

On apprend à se connaître de plus en plus, ça nous permet de perfectionner le recrutement, dans notre façon de faire, en créant des conditions d’échange, notamment avec le staff pro qu’il ne faut pas oublier, avec le Directeur de la Performance Laurent Bessière, et avec le Centre de Formation ».

SUR LE RETOUR EN EUROPE

«  Ce sont des émotions toutes particulières, des bonnes et mauvaises comme avec le match contre Bâle qui a laissé des traces. On y va avec ambition, pour être performant. Si on est performant en Coupe d’Europe on peut aussi l’être en Ligue 1, je ne crois pas à la théorie qui dit l’inverse.

(…) On a fixé notre objectif en Ligue 1, qui est d’être Top 6-7 et d’être européen. On ne l’a pas fixé en Coupe d’Europe car c’est compliqué, mais si on ne passe pas la phase de poules ce sera une déception. Avec le nouveau format on va avoir plus de matchs mais on trouve que c’est un format attractif. Je trouve aussi que c’est avec des aventures européennes qu’on trouve du lien avec son territoire ».

(…) Nous avons une régularité sur la scène européenne. 6 fois européens en 12 ans c’est une statistique qui met à l’honneur le Gym et Jean-Pierre Rivère, car les premières qualifications remontent avant même l’arrivée d’INEOS ».

SUR LES AMBITIONS D’INEOS

« On entend des termes comme quoi INEOS a réduit la voilure. Mais INEOS met plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année, ils sont plus que présents dans le soutien de l’OGC Nice.

Et nous notre rôle c’est le soutien qu’on arrive à avoir de leur part, qui n’est pas dans les proportions du passé, tout en s’assurant que le club continue à se développer et que la masse salariale soit autour de la 5ème-6ème place ».

SUR LE CHANGEMENT DE PELOUSE

Fabrice Bocquet a confirmé que « fort heureusement » la pelouse serait changée pour le match contre St Etienne.

Sur la reprise de l'exploitation du stade

« Cela semble très difficilement faisable au vu de la situation actuelle. C’est un sujet sur lequel nous travaillons depuis un an, mais cela s’apparente à un gouffre financier. Nous ne baissons pas les bras, mais c’est très complexe. Si vous posez la question aux salariés, c’est un vrai enjeu. Nous serions les premiers heureux d’avoir l’exploitation. Cependant, avoir l’exploitation ne signifie pas une liberté totale. Il faut se conformer à un cahier des charges strict ».

SUR L’APPROPRIATION DE L’ALLIANZ RIVIERA PAR LES SUPPORTERS

« Nous avons dépassé notre record d’abonnés, avec plus de 16 000 actuellement, ce qui veut dire qu’on remplirait à minima chaque match au Ray. L’année dernière, il y avait 25 000 personnes en moyenne au stade. Même si, en termes d’appropriation, des efforts restent à faire, la dynamique est positive. Maintenant, nous aimerions aller plus vite pour mieux habiller le stade aux couleurs du Gym, ou encore y ajouter des éléments locaux. Je ne parle pas des sièges » (…) « Il n’y a pas encore de sentiment de fierté quant à l’appropriation de notre stade. Nous ne lâchons pas le sujet, et nous progressons de jour en jour avec de petites victoires.

L’un de nos principaux axes d’amélioration pour l’année prochaine sera la restauration dans le stade. C’est un aspect très important pour l’identification locale. Nous devons être capables de faire mieux et de renforcer le lien avec les acteurs locaux ».

Sur les 120 ans du club

Le 20 septembre, les Aiglons retrouveront l'Allianz Riviera, contre St Etienne. Cette rencontre sera dédiée aux 120 ans du club. Une belle fête est annoncée : « Il est important pour nous de rendre hommage à l'histoire du club. Cela a été bien fait lors de la fête sur la colline du Chateau, le 9 juillet dernier. Sans dévoiler le programme, nous allons à nouveau mettre en avant notre histoire, cette fois au stade et toujours avec nos supporters », conclut le directeur général.