Ancien Aiglon

Cyprien : « L'OGC Nice est dans mon coeur pour la vie »

Mis à l'honneur par l'OGC Nice en marge de la rencontre face au PSG mercredi à l'Allianz Riviera, Wylan Cyprien est allé à la rencontre des supporters avant de recevoir son trophée de l'Ancien Aiglon sur la pelouse. L'ancien milieu du Gym (2016-2020) en a profité pour revenir sur son passage en rouge et noir lors d'un live diffusé sur le compte Instagram du club.

L'hommage du club

« C'est une grande reconnaissance qui me va droit au coeur, ça me fait très plaisir. J'ai vu la super vidéo que vous avez faite pour moi, c'était sympa, ça m'a touché. C'était l'occasion de me rappeler quelques buts que j'ai réussi à mettre. Il y en avait deux-trois pas mal. Je suis content et très honoré d'être ici. L'Allianz Riviera, c'était mon jardin. J'y ai mis quelques beaux buts... »

LA FAMILLE OGC NICE

« Au-delà de ma carrière, je dirais que l'OGC Nice a une place dans ma vie. Le club est encore plus ancré dans ma vie par rapport à ma blessure*. Pas parce que je me suis blessé, mais surtout par rapport à l'après, l'accompagnement psychologique, sportif... La famille OGC Nice a pris une place encore plus importante dans ma vie. Mes filles sont nées à Nice, je pense que les plus belles années de ma carrière ont été à Nice. Elle n'est pas encore finie, je n'ai que 29 ans. L'OGC Nice est dans mon coeur et ça le restera à vie. 

Beaucoup de personnes m'ont marqué, je vais en oublier si je les cite mais il y a les kinés Philippe Boulon et Delphine Uhel, le doc' Jean-Philippe Gilardi... Il y en a beaucoup qui sont passés, qui m'ont aidé au quotidien. Quand ça n'allait pas le soir, je les appelais, pas forcément pour parler de mon genou, et ils étaient toujours là. Ce n'est pas dans ma carrière que l'OGC Nice a une place, c'est dans ma vie. 

Mes filles ? Ce sont deux petites Niçoises, elles suivent l'OGC Nice. À chaque fois elles me demandent qui on doit supporter quand je regarde les matchs. Elles ont encore les maillots de quand je jouais ici. »

Ses buts les plus marquanTS À NICE

« Le plus marquant, c'est celui au Parc des Princes contre Paris (2-2, le 11 décembre 2016). C'est le premier stade où j'ai vu un match dans ma vie, avec ma mère, mon oncle, mes frères et soeurs... Ils étaient quasiment assis au même endroit (le soir du match), je marque le coup-franc, je vais les voir et je célèbre dans leurs bras. On est champions d'automne, on arrive à faire un match nul là-bas alors que personne n'y arrivait, c'était incroyable. C'est ce but qui fait le plus écho à ma période niçoise et qui a le plus de sens à mes yeux. J'ai marqué avec la manière. Partout où je vais, même en vacances, on m'en parle un petit peu partout. Je pense qu'il a frappé les esprits. 


Le plus beau ? La demi-volée contre Saint-Etienne (1-0, le 8 février 2017). Elle est dure à prendre, elle part droit. Pour l'anecdote, j'avais une fissure au pied. Avec le kiné Philippe Boulon on avait mis une escalope de viande dessus pour que je ne sente pas trop la douleur. Il n'y avait que ça qui ne me faisait pas mal à l'impact. Premier ballon, j'envoie une praline avec. C'est pour ça qu'il était encore plus beau. 

Contre Saint-Etienne, il y a aussi le coup-franc (1-0, le 21 janvier 2018). C'était mon premier match à domicile après ma blessure au genou. Celui-là aussi avait beaucoup de sens même si il était peut-être un peu moins beau. 

Le but contre l'OM (3-2, le 11 septembre 2016) ? Souvent, pour rigoler avec ma femme, je lui dis que je l'aime plus que mon but contre Marseille ! Ce n'était pas le plus beau, mais il a aussi beaucoup de sens. C'est contre Marseille, c'est le derby, c'est pour la victoire dans les dernières minutes. Bafé Gomis avait chambré nos supporters, ça m'avait donné encore plus envie d'aller chercher quelque chose dans ce match. En plus, c'était un meilleur Marseille qu'aujourd'hui. C'était la meilleure façon de me présenter au public niçois. »

les supporters

« J'ai déjà croisé quelques supporters pendant le match de rugby du Stade Niçois. J'avais toujours eu le sentiment, pas de ne pas être aimé, mais que c'était un peu "je t'aime, moi non plus" et que parfois ils me tapaient dessus. Ils m'ont dit que non, qu'ils savaient que je pouvais faire tellement plus donc ils étaient exigeants. Au final, ça a bien marché. On a crevé l'abcès par rapport à ça. Je pense que ma vision était biaisée par rapport aux réseaux sociaux. Même s'il y a parfois des messages négatifs, au final c'est une aiguille dans une botte de foin. Ça a changé ma vision par rapport à ça. Je leur ai promis, après avoir reçu le trophée, de monter quelques minutes avec eux. C'est la première fois, ça a toujours été un kiff que j'aurais aimé faire quand j'y étais, on n'a jamais eu l'occasion. Maintenant j'ai l'opportunité de le faire. »

LES RETROUVAILLES AVEC DANTE ET KHEPHREN THURAM

« Dante, c'est une force de la nature. Ce qu'il fait sur le terrain et en dehors, je pense qu'aucun autre défenseur du championnat ne peut le faire et avoir la même longévité, dans la qualité et dans le temps. C'est un don de Dieu qu'il a. Tant mieux pour le club et je suis très content pour lui parce que c'est un ami au-delà d'être un ancien coéquipier. Il fait tout ce qu'il faut pour que ça suive derrière. 

Khephren ? Il m'a donné son maillot après le match. Il n'avait pas le choix ! C'est moi qui lui ai montré comment se placer quand il faisait n'importe quoi au milieu (rires). Pour services rendus, il doit me le donner. Il est toujours aussi grand mais il s'est épaissi. Quand il est arrivé, il était tout maigre. C'est devenu un très grand joueur de Ligue 1 et je pense qu'il ne va pas s'arrêter là. Il a tout pour faire ce qu'il a envie de faire, ça dépend de plein de facteurs mais c'est lui qui a les cartes en main. Je pense qu'il est bien entouré avec son père et l'exemple de son grand frère. Je ne me fais pas de soucis pour lui. »

*Wylan Cyprien avait été victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit face à Caen, en mars 2017. Il avait été écarté des terrains durant sept mois.