Alors que l'OGC Nice reçoit Montpellier ce vendredi (21h), focus sur trois héros inattendus ayant marqué cette confrontation en faveur du Gym.

LA SURPRISE BAHOKEN 

Lorsque les supporters de l'OGC Nice reçoivent la composition de leur équipe ce dimanche 10 mars 2013, un nom retient particulièrement leur attention. Stéphane Bahoken, 20 ans, attaquant issu du centre de formation, s'apprête à honorer sa première titularisation sous le maillot frappé de l'aigle. Le natif de Grasse, qui compte cinq entrées en jeu depuis le début de l'exercice 2012/2013, profite des absences conjointes de Dario Cvitanich et Valentin Eysseric pour démarrer en position de numéro neuf. Au programme de cette 28e journée : un choc de haut de tableau entre le Gym (5e) et Montpellier (6e), champion de France en titre.

 

Vaincus lourdement la semaine précédente à Saint-Etienne (4-0), les Aiglons doivent réagir s'ils veulent poursuivre leur rêve européen. Pas apeuré pour sa première, Bahoken ne tarde pas à s'illustrer pour profiter du bon travail d'Eric Bauthéac et inscrire la première réalisation de sa jeune carrière, après seulement onze minutes. Celui qui deviendra plus tard international camerounais est irrésistible en cette après-midi ensolleillée au Stade du Ray, où tout lui réussit. Bien présent dans la surface, l'attaquant est tout heureux de voir la frappe de Luigi Bruins heurter le poteau et lui revenir dessus pour conclure de près et s'offrir un doublé (2-0, 24e). Il passe même tout proche de tripler la mise, trop court pour reprendre deux bons services de Timothée Kolodziejczak (60e, 64e). 

C'est sous l'ovation du Ray que l'offensif finit par sortir, non sans avoir rapporté trois points cruciaux dans la quatrième place décrochée par le Gym en fin de saison. 

BOSCAGLI AVANT NOËL 

C'est dans la peau du 5ème de Ligue 1 que les Rouge et Noir reçoivent Montpellier pour la dernière rencontre avant la trêve de Noël, le 18 décembre 2015. Plombé par les absences, Claude Puel a vu la dynamique de ses hommes, exceptionnelle en début d'exercice, ralentir, puisque le Gym reste sur deux nuls et deux défaites avant d'accueillir le MHSC. Conséquence : Olivier Boscagli, à peine âgé de 18 ans, est titulaire sur la gauche du 3-5-2 niçois. Le polyvalent défenseur a déjà rendu plusieurs services à son entraîneur depuis l'entame de la saison et a bouclé six titularisations en championnat, tantôt comme défenseur central, tantôt comme latéral gauche.

Pas encore professionnel, sans nom floqué à l'arrière de son maillot, le jeune gaucher n'a pas froid aux yeux et se montre déjà dangereux à l'entame du match, plaçant un centre dangereux non exploité par ses partenaires dans la surface. Offensif, c'est en renard des surfaces que Boscagli reprend un ballon mal dégagé par Geoffrey Jourdren à la suite d'une frappe de Vincent Koziello (1-0, 31e). Il s'agit du premier but marqué par l'actuel joueur du PSV Eindhoven dans le monde pro, le seul qu'il marquera avec son club formateur. 

Dominés en fin de match, les Aiglons tiendront leur court avantage et passeront de bonnes fêtes de Noël.

le bihan comme dans un rêve 

Il est de ces matchs dont on se souvient longtemps. Ce Nice-Montpellier du vendredi 24 février 2017 est l'un d'entre eux. Engagé dans une exceptionnelle saison sous les ordres de Lucien Favre, le Gym est encore en course pour le titre à l'heure d'aborder la 27e journée du championnat. Toujours invaincus sur leurs terres, les Rouge et Noir n'ont perdu qu'un seul de leurs quatorze derniers rendez-vous en Ligue 1 mais doivent composer avec un secteur offensif décimé : Mario Balotelli et Alassane Plea sont absents. 

Surpris d'entrée par un but chanceux de Steve Mounié, les Aiglons s'engluent dans un match piège face à une équipe de Montpellier difficile à bouger. C'est alors que le coach Favre décide de sortir de sa manche la carte Mickaël Le Bihan. Victime d'une fracture de fatigue au tibia peu de temps après son arrivée à Nice, en septembre 2015, l'attaquant a vécu quinze mois de galère pour retrouver les terrains. Il effectue son retour en remplaçant Anastasios Donis à l'heure de jeu et ne tarde pas à se mettre en évidence. Servi par Valentin Eysseric, le joker du Gym égalise d'une frappe rasante sans contrôle à l'entrée de la surface (68e) avant de faire chavirer l'Allianz Riviera dans le final. À cinq minutes du terme de la partie, Le Bihan est trouvé par une belle passe d'Arnaud Souquet dans l'intervalle. Excentré, celui qui n'a rien perdu de son instinct de buteur pendant son absence ajuste le portier adverse d'un beau tir croisé (85e). Le stade explose, au son des "Le Bihan allez, allez", les suiveurs de l'OGC Nice étant conscients de l'importance de ce doublé dans la course au podium.

 

« Même dans mes rêves, je n'avais pas pensé à ça. J'avais pensé à un but, mais pas deux », révélera le sérial buteur au micro de l'OGC Nice après la rencontre.

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Hugo Rondet

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