Voici les mots de Francesco Farioli en conférence de presse, après le 8ème de finale de Coupe de France remporté à Montpellier ce mercredi (4-1). 

Coach, avez-vous vécu une soirée parfaite ?
Une soirée parfaite, non. Il y a eu de bonnes choses, d'autres moins bonnes. Ce qui est positif, ce sont les quatre buts marqués, c'est de passer ce tour car la Coupe est un objectif important pour le club, pour toute l'équipe. Mais c'est aussi d'avoir vu deux jeunes (Daouda Traoré et Amidou Doumbouya) disputer leurs premières minutes chez les professionnels. C'était important et c'est une satisfaction pour tout le monde, car ce sont deux joueurs qui nous aident beaucoup par leur travail durant la semaine. Je suis heureux qu'ils aient pu faire leurs premiers pas dans le football des grands.

Marquer trois buts en première mi-temps vous a permis de gérer la fin de match dans la perspective du derby dimanche...
On a pu se mettre à l'abri, même si on ne l'est jamais vraiment car un but suffit pour relancer l'adversaire. Montpellier a continué d'attaquer avec force et envie pour revenir dans le match. De notre côté, on a pu économiser un peu de temps de jeu à Dante ou Morgan Sanson dans l'optique du prochain match. Mais toute notre attention était focalisée sur ce match et on a tout donné. Les garçons ont été bons après le premier but, qui est un exploit individuel. Ils ont su ensuite garder le match sur de bons rails.

Qu'est-ce qui vous a moins plu sur ce match ?
Le fait que l'on ait concédé quelques frappes de trop. On a perdu trop de ballons en phase de construction, ce qui n'est pas habituel chez nous. On a été un peu plus "sales" que d'habitude dans les premières sorties de balle, on a offert des cartons jaunes... Toutes ces petites choses qui, sur le long terme, font la différence. On doit être plus attentifs à ces détails et ne pas relâcher notre attention. Dans notre équipe, on a le devoir d'être toujours à fond. Quand on perd un peu de notre attention, on risque de le payer.

Tom Louchet a fait un grand match ce soir...
Oui, comme je l'ai dit hier en conférence de presse, vous connaissez mon estime à son égard. Chaque jour, il prend un peu plus de place dans ce groupe. Ce qui me rend fier, c'est qu'il gagne la confiance de tous, il a une grande tranquillité sur le terrain, il peut jouer à n'importe quelle position. Je suis très heureux de son but qui est rempli d'intelligence. Il est placé là où il doit l'être, il est froid devant le but. Avec les quelques minutes de temps de jeu qu'il a eues, il a déjà marqué deux buts. Cela veut dire qu'il est placé au bon endroit, au bon moment. C'était une prestation importante de sa part. Je suis également heureux du but de Mohamed-Ali Cho. Il avait besoin de débloquer son compteur. Je voulais aussi souligner le pénalty d'Alexis Claude-Maurice et le geste magnifique de Gaëtan Laborde, qui l'a laissé tirer. C'est le geste d'un grand monsieur, comme l'est Gaëtan. Ce pénalty laissé montre un grand état d'esprit de la part de notre équipe, une grande générosité de nos joueurs offensifs. Ce n'est pas la première fois qu'ils laissent un pénalty à un équipier qui a besoin de marquer. C'est un beau geste à saluer.

Vous avez été efficaces ce soir mais convenez-vous que votre équipe a eu une grande part de réussite en fin de première période ? Le score à la mi-temps reflétait-il la physionomie du match ? 
Le but de Youssouf Ndayishimiye, qui est un véritable boulet de canon, un geste technique incroyable, vient d'une action partie de derrière, ce qui l'a rendu libre pour frapper à l'entrée de la surface. Les autres situations viennent d'action que l'on répète souvent. D'habitude, on a peut-être moins de réussite dans la finition. Ce soir, oui. Pour une fois on a pu se mettre à l'abri un peu plus tôt, je suis ravi.

L'OGC Nice est en 1/4 de finale de la Coupe de France et se retrouve à deux matchs d'une finale, deux ans après celle de 2022. Est-ce un objectif majeur de ramener à nouveau le peuple niçois en finale ?
Que ce soit un objectif, clairement oui, on a l'envie d'aller le plus loin possible dans cette compétition, c'est très clair. C'est très beau de jouer des matchs de ce niveau, avec nos supporters qui ont fait pas mal de route pour venir nous encourager. On a envie d'honorer cette compétition et de faire de notre mieux. Mais notre état d'esprit reste le "match après match". Je ne sais pas qui on rencontrera en quarts mais je sais qui on va rencontrer dimanche et le niveau de difficulté et de compétitivité que l'on aura face à l'AS Monaco. Dès demain matin, on va se mettre à préparer ce match, récupérer de l'énergie mais également des joueurs qui n'étaient pas dans le groupe aujourd'hui pour préparer au mieux ce match déterminant.

Au niveau tactique, aviez-vous constaté que Montpellier a souvent du mal à sortir sur les joueurs qui s'apprêtent à frapper de loin ?
Non, la seule chose c'est que comme en championnat, ils ont eu tendance à laisser notre numéro 6 assez libre. Un fois arrivés à Youssouf Ndayisimiye, on avait cette liberté de construire et de conduire le ballon sur plusieurs mètres. Ils ont travaillé avec un marquage offensif sur nos deux milieux, Morgan Sanson et Alexis Claude-Maurice, donc quand Youssouf avait le ballon, il pouvait conduire la balle et comme personne ne sortait, il a effectivement pu frapper. C'est quelque chose que je lui aurais déconseillé mais je suis heureux qu'il m'ait fait mentir.