Voici les mots de Francesco Farioli après la victoire du Gym contre Reims (2-1) ce dimanche.

Coach, c'est une victoire qu'il a fallu aller chercher avec beaucoup de détermination...
On savait que cela allait être un match de duels, on en avait parlé dans la semaine. C'était un match avec des situations disputées, et on savait que l'état d'esprit et la volonté de remporter ce genre de situations un peu "sales" feraient la différence dans ce match. La rencontre a été un peu différente de ce à quoi on s'attendait en première mi-temps. Je crois que c'est la première fois que Reims changeait son organisation, ils ont choisi de nous attendre un peu plus. On s'attendait à ce qu'ils soient plus agressifs en première période. On a su se créer des occasions mais en seconde mi-temps, ils sont revenus à ce qui est leur identité de jeu. Je voudrais ajouter que dans la frappe de Gaëtan Laborde ainsi que dans sa célébration, on a pu voir toute sa passion et son envie. Cette action montre tout l'esprit qu'il y a dans cette équipe.

Un mot sur les matchs de Gaëtan Laborde et Jérémie Boga, deux joueurs qui n'ont pas été en réussite ces derniers temps ? Vous leur avez encore accordé votre confiance et ils ont été décisifs.
Il y a des moments dans la saison oú il suffit de toucher un ballon pour créer une occasion et il y en a d'autres oú c'est un peu plus difficile. Mais ces garçons, malgré certains matchs oú ils ont été un peu moins en réussite, apportent tellemement par leur lucidité, leur détermination, leur implication et leur état d'esprit extraordinaire. On s'était dit dans la semaine que ces joueurs méritaient de marquer pour leur qualité mais surtout pour le travail énorme qu'ils font à chaque match. Souvent, quand on parle de nos qualités défensives, on oublie le travail exceptionnel que font les cinq joueurs offensifs, avec et sans ballon. Nous sommes allés obtenir tous nos points avec sueur, sacrifice et travail. Nous pouvons être très fiers de ça.

Ça a été un match assez insipide jusqu'au but avant que la partie ne devienne très électrique.
Je ne suis pas d'accord, j'ai vu un très beau match. En première mi-temps, nous aurions pu marquer au moins deux buts en sachant tenir une équipe comme Reims dans sa moitié de terrain. On n'a presque rien concédé. Ensuite, nous avons un peu perdu les distances autour de la demi-heure de jeu mais le match a été maîtrisé avec force, détermination et l'envie de gagner malgré les absences. Cela a été une grande réponse de la part du groupe. On sait qu'on doit encore améliorer les choses, on connaît les difficultés à venir mais je ne suis pas d'accord pour dire que c'était un match insipide.

Comment avez-vous vu cette fin de match électrique ? 
L'électricité, je l'ai vue dès les toutes premières minutes du match. Sur les 20 premières minutes, on se créé trois ou quatre occasions. Il y a une passe loupée, un mauvais choix, un ballon de Gaëtan Laborde récupéré sur un pressing haut, un autre ballon de Laborde pour Terem Moffi qui ne va pas au bout... Il y a eu beaucoup de ballons dans les six mètres adverses qu'on n'a pas pu finir, mais on a eu les occasions. Parfois, je ne comprends pas ce que l'on attend de plus. Après le but encaissé, on a fait les changements pour aller gagner le match. On ne peut pas être le Real Madrid à chaque match.

On parle plutôt de l'agressivité en fin de match...
En première mi-temps, Reims était un peu plus attentiste, ils ont joué plus bas, nous ont attendus. En fin de match, lorsque l'on s'est créé plus d'occasions, le niveau d'électricité a augmenté car il y a eu plus de duels au corps à corps, une faute par-ci par-là, des réactions, des cartons donnés... Voilà pourquoi c'est devenu plus électrique en fin de match.

C'est sur un dégagement long de Bułka que vous avez trouvé la solution. Avoir un peu plus de variété dans le jeu, cela peut être une solution pour la suite ? 
Parfois, c'est un peu dur à expliquer. Il faut que l'on sache lire ce que nous concède l'adversaire. Ce matin, lors de la réunion d'avant-match, on a justement étudié quelles situations pouvaient nous permettre d'attaquer, car ils pouvaient nous laisser des espaces dans certaines phases de possession. On savait que ça pourrait nous donner un avantage. Après, tous les matchs ne se ressemblent pas, les adversaires ne sont pas les mêmes. On doit savoir lire l'adversaire par rapport à son plan de jeu. C'est le travail d'analyse que l'on fait toute la semaine et aujourd'hui, ce qui m'a beaucoup plu, c'est qu'on a su s'adapter. On avait préparé ce match en imaginant que Reims jouerait tout le match comme ils ont joué en deuxième période. Les garçons ont su s'adapter à un match comme celui de Nantes, face à une équipe qui joue plus bas. Si on veut continuer notre parcours, il faut que l'on sache lire ce que vont faire les adversaires, que l'on ait plusieurs cordes à notre arc et que l'on sache optimiser notre plan de jeu pour obtenir des résultats.

Vous avez remis Moffi à droite et titularisé Laborde dans l'axe. C'était une façon de remettre ce dernier en confiance à un poste ou il a plus de repères que sur le côté ?
Dans notre recherche d'équilibre, c'est une solution que l'on a testée il y a deux matchs, contre Toulouse. Gaëtan en tant qu'attaquant de pointe nous apporte des solutions différentes. Il nous permet d'exploiter les capacités physiques de Terem sur les espaces ouverts sur le côté. Ce système pourra se répéter à l'avenir. Après, rien n'est figé, nous avons aussi fait d'excellentes prestations avec Terem avant-centre et Gaëtan à droite. Ce sera à voir selon le match, nous adapterons les positions.

Que s'est-il passé en fin de match avec Will Still ?
À la fin, je suis allé le saluer, comme je le fais avec tous les coachs. Il y a eu quelques tensions, j'avais parlé avec le quatrième arbitre concernant le carton jaune de Melvin Bard. Je voulais avoir des explications, pourquoi l'adversaire n'avait pas été sanctionné alors qu'il avait commis la faute. Les choses qui se passent sur le terrain restent sur le terrain et il n'y a aucune rancoeur de mon côté.

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— OGC Nice (@ogcnice) December 10, 2023