Voici la réaction de Francesco Farioli après la victoire du Gym au Parc des Princes (2-3). 

Qu’avez-vous pensé du match de Terem ?
Je l’ai dit lors de ma première conférence de presse, j’ai une grande confiance en lui, en ses capacités physiques, en ses compétences et en son talent. Je reçois toujours beaucoup de questions à son sujet pour savoir si c’est un joueur adapté au style que nous voulons développer. Je me suis toujours répété : je crois en Terem. C’est un joueur très utile pour nous. Maintenant, on le voit parce qu’il a des buts et des stats mais ce qu’il a fait ce soir est la conséquence de toutes les bonnes performances qu’il a faites avant. 

Entre le retour de beaucoup d’internationaux et avant la Ligue des Champions, est-ce que c’était le moment idéal pour gagner contre Paris ? 
C’était assurément un moment particulier pour nous tous, parce que nous avions aussi 6 joueurs en sélection. Bien sûr, le PSG en avait plus. Nous sommes venus pour obtenir les 3 points. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent le résultat de ce soir mais mon équipe mérite vraiment cette victoire. Les joueurs ont été très attentifs aux détails, ça a été fantastique. Comme je leur ai dit dans le vestiaire : au-delà de l’aspect tactique, du pressing qu’on a réussi, ce soir, j’ai vu une équipe de guerriers. C’est ce qui me rend le plus fier. 

Comment avez-vous accueilli les compliments de Luis Enrique à votre égard ? 
Au-delà des paroles, ce qui m’a fait énormément plaisir, c’est que sur le banc, j’ai vu en entraîneur qui avait préparé la rencontre avec une très grande attention. Ça vaut encore plus que le reste. C’est un entraîneur qui est connu pour la qualité de son travail, aussi bien en clubs qu’en équipe nationale. C’est une grande satisfaction.  Il a toujours été une référence, je l’ai dit en conférence de presse, l’un des entraîneurs qui a été le plus influent et qui a le plus apporté au football moderne dans les 20 dernières années. La victoire de ce soir est une grande satisfaction. C’est un petit bout de notre parcours. Mais malheureusement, ou par chance, le football va très vite, dans la victoire comme dans la défaite. Demain, nous débuterons une nouvelle semaine. Nous avons déjà une partie très importante à préparer. 

Êtes-vous plus satisfait de la capacité de votre équipe à défendre collectivement ou de sa capacité à bien attaquer, même sans la possession ? 
Je suis satisfait que l’équipe ait pu faire plusieurs matchs dans un même match. Nous avons inscrit le premier but en récupérant le ballon dans leurs 30 mètres. Nous avons défendu avec ordre quand il a fallu être un peu plus bas. Nous avons eu 3 ou 4 situations où nous sommes très bien sortis de derrière pour aller attaquer. Nous avons bien su contre-attaquer au bon moment. Donc ce qui me plait ce soir, c’est que la performance est complète. Nous avons été présents mentalement, nous avons toujours trouvé la manière de lire la rencontre, le moment. Tous les joueurs, y compris ceux qui sont entrés, ont fait un match avec une attention folle. Entre toutes les belles choses de ce soir, je veux que ce soit ce qui nous porte dans les prochaines rencontres. Cette attention aux détails peut nous permettre de faire des jolis résultats comme ce soir. 

Le concept de « 3ème homme » a beaucoup été utilisé par votre équipe ce soir, notamment pour récupérer le ballon…
C’est un des principes que toutes les équipes veulent mettre en place. Du moins les équipes qui veulent avoir la possession. Il faut être capable de se connecter avec le 3ème homme. Dans ce match, on a trouvé des moments où arriver vers le joueur libre. On aurait pu mieux faire parfois, mais si on veut consolider nos phases de possession, on doit être plus rapides pour trouver ces solutions. Ça fait partie du processus, on met en place ces concepts, on va continuer dans cette direction. 

Dans la préparation de votre match, est-ce que vous aviez ciblé le fait d’aller presser Donnarumma ? 
Mon opinion, c’est que Donnarumma est l’un des meilleurs gardiens avec les pieds. Nous avons préparé le match en voulant presser : Donnarumma et les centraux. Nous avons disputé le match que nous sommes habitués à faire. Parfois ils ont réussi à échapper à notre pressing. Il y a deux jours, en conférence de presse, j’ai dit que je voulais venir ici avec humilité. On savait l’équipe qu’on aurait en face, leurs qualités, aussi bien au niveau collectif qu’individuel, et la qualité de leur entraîneur. Mais en même temps, venir avec notre mentalité. C’est ce qu’on fait depuis le début de notre aventure. Le pressing haut, c’est ce qu’on fait, pour récupérer les ballons le plus haut possible. Ça fait partie de notre ADN. On était venu pour le faire, on l’a fait. Parfois il a fallu défendre plus bas, on l’a fait aussi. La performance de l’équipe a été très solide et encore une fois je voudrais souligner l’état d’esprit des joueurs et leur attention aux détails. 

Comment avez-vous convaincu vos centraux, Todibo et Dante, d’aller sortir aussi haut, sans peur et avec ambition, ici, au Parc des Princes ?
Ce que nous cherchons à faire fait partie d’un parcours qu’on a lancé depuis le tout premier match amical. Au départ, ce projet de défendre haut était difficile, car on joue limite, à une seconde près. Si on est en retard ou en avance, ça fait une différence énorme. Maintenant, on arrive à jouer avec cette défense haute car nos joueurs offensifs arrivent à faire un travail énorme devant, arrivent à garder les ballons sous pression. Je tiens à souligner le travail de nos 6 ou 7 joueurs offensifs. Le travail sans ballon qu’ils effectuent, leur générosité, leur application, leur attention aux détails. Ça facilite énormément le travail de nos milieux et de nos défenseurs, ça les aide à assumer des positions un peu plus agressives. Dante est un joueur qui a une intelligence de jeu énorme, il sait quand reculer, quand y aller. Jean-Clair Todibo a un potentiel incroyable. Il sait défendre dans les petits périmètres et dans les grands espaces. Il sait aussi bien attaquer que défendre.