Jeunes

Le député Philippe Pradal en visite à la scolarité

Philippe Pradal, député des Alpes-Maritimes et conseiller départemental, était en visite ce vendredi à la scolarité de l'OGC Nice. Au programme : un échange autour de la question de l'évolution des modalités de l'obtention du BAC pour les pensionnaires du centre de formation du Gym.

Le député Horizons a pu s'entretenir avec le directeur du centre de formation de l'OGC Nice, Manuel Pirès et Lionel Iacono, directeur de la scolarité au sein du club. « Je suis venu rendre visite au centre de formation de l'OGC Nice parce qu'il y a un sujet qui est important pour ces jeunes, c'est de savoir quel va être leur avenir et leur permettre de poursuivre au mieux leurs études avec un accompagnement de qualité à la fois dans leur formation sportive et dans leur formation académique. »

En poste depuis 2019 après un premier passage de 2010 à 2014, Manuel Pirès a tenu à rappeler le mode de fonctionnement singulier d'un centre de formation d'un club de football professionnel : « Il faut que les gens prennent bien conscience que quand on rentre dans un centre de formation, 9 fois sur 10 on n'en sort pas avec une carrière de footballeur professionnel. Le club a souhaité investir beaucoup en termes de ressources humaines et de moyens financiers dans la scolarité pour permettre à ces 90% d'échec dans les centres de formation de réussir leur vie professionnelle. Et celle-ci passe par une excellente scolarité, adaptée à leur rythme quotidien. »

Un sujet particulièrement important pour le directeur du centre, qui souhaite permettre aux jeunes Aiglons, mais aussi à tous les jeunes sportifs de haut niveau en général, de bénéficier des mêmes conditions que les étudiants lambdas pour passer leur BAC : « On veut simplement rétablir une équité entre les sportifs de haut niveau, que sont nos joueurs, et les élèves de l'extérieur, qui bénéficient de la possibilité de passer le BAC sous la forme du contrôle continu. »

Lionel Iacono entre dans les détails : « La difficulté pour nous c'est de passer en tout seize épreuves. Un élève lambda d'un lycée traditionnel en passe six. Tout le reste est compris dans le contrôle continu. Ils sont notés pendant deux ans dans leur lycée par leurs professeurs. Nous, on se retrouve au bout de deux ans à repasser tout ce qui était le programme de Première et le programme de Terminale. On démarre mi-mai et on termine aux alentours du 4 juillet. Quand on connaît les spécificités de nos élèves par rapport aux matchs, aux fins de contrats, aux sélections... On se dit que le footballeur n'est pas logé à la même enseigne que l'élève traditionnel. On ne demande aucun avantage, mais seulement l'équité entre nos élèves et les élèves de France. »

Un rendez-vous qui a été mené avec un objectif bien précis : déboucher sur un projet de loi pour faire évoluer la réglementation. « On est très heureux d'avoir reçu M. Pradal, il est complètement d'accord avec nous, a apprécié le directeur de la scolarité. On a espoir que l'Assemblée nationale puisse faire avancer les choses. Au moins avoir l'égalité des chances dès le départ avec n'importe quel élève et pourquoi pas, dans le futur, un projet de loi sur les centres de formation pour tous les athlètes de haut niveau, pas seulement le foot. On espère que le député puisse faire passer le message au sein de l'Assemblée nationale. »

« Je pense que l'attention portée à ces jeunes en centre de formation est le marqueur d'un grand club, a conclu Philippe Pradal. Un grand club n'existe pas seulement par ses résultats sportifs, il existe par tout un environnement, c'est ce qu'il se passe depuis des années à l'OGC Nice et si je peux apporter modestement ma pierre pour faire avancer ces éléments sur la formation et contribuer à ancrer l'OGC Nice au rang des très grands clubs, je le ferai volontiers. »