Didier Digard s’est exprimé en conférence de presse après la défaite de l’OGC Nice à Strasbourg lors de la 35e journée de L1 (2-0).

C’est compliqué de prendre un but après 40 secondes de jeu…
Compliqué, c’est gentil. Je pense que c’est inadmissible, c’est le bon terme aujourd’hui. C’est une entame inadmissible. Il y a beaucoup de travail qui a été fait et c’est manquer de respect à ce qui a été fait. Pour moi, une entame pareille, c’est une faute professionnelle, ça ne doit jamais arriver et ça n’arrivera plus jamais. 

Il restait du temps pour réagir derrière mais on n'a jamais trop senti le Gym dans le rythme…
Oui, tout à fait. J’ai eu un entraineur justement, René Marsiglia, qui disait : « Si vous voulez prendre un but, prenez le rapidement, au moins on aura plus de temps pour revenir. » C’est une vérité mais on n’a pas eu l’état d’esprit pour relever la tête. C’était beaucoup trop pauvre. Ce qui me dérange aujourd’hui, c’est que les deux petits ont été les deux meilleurs de ce match et pour moi ça ne doit pas arriver. Qu’ils nous dépannent, c’est bien, ça met en valeur le travail de formation mais ils ne peuvent pas être les meilleurs du match.

On te sent marqué, tu t’attendais évidemment à mieux…
Je suis marqué car je le prends pour moi. Une équipe doit être le reflet de son entraîneur et c’est hors de question que je donne cette image. 

Le manque de révolte, le visage affiché, cela t’a fortement déplu…
Oui, tout à fait. Déjà, de ne pas respecter ce qui a été fait, ce qui a été travaillé et mis en place. Je l’ai toujours dit, j’ai un staff qui se donne énormément et qui mérite que son travail soit mis en valeur, mis en lumière et aujourd’hui, les joueurs ne l’ont pas fait donc ça me dérange.

Comment l’expliques-tu ? C’est le fait que vous soyez en milieu de tableau et qu’en face, ils jouent vraiment leur vie ?
Je tiens à rappeler une chose. On est l’OGC Nice, on n’est pas le Real Madrid. Le maintien, on sait ce que c’est. Je peux vous dire que personnellement, je l’ai joué un paquet de fois et ça m’a coûté beaucoup d’énergie que ce club soit encore en Ligue 1. Arriver la fleur au fusil est pour moi inconcevable. Après, c’est arrivé une fois en 23 matchs, je ne vais pas tout jeter. Ce n’est pas notre première défaite mais de cette manière, c’est la première et ça sera la seule. 

Peux-tu nous donner des nouvelles de Khephren Thuram ?
Je pense que vous connaissez très bien Khephren et pour qu’il demande à sortir, c’est qu’il ne peut vraiment plus. Ça me dérange parce que j’ai ma part de responsabilité. C’est son 48ème match. Il s’est donné les moyens de performer sur autant de matchs, de récupérer et de pouvoir enchaîner mais au bout d’un moment, je dois penser à lui plus qu’à l’équipe et j’aurai dû le protéger. C’est plus musculaire, j’ose espérer, il a senti une petite décharge