Julien Sablé s’est présenté en conférence de presse après la victoire du Gym en 8e de finale retour de Conference League contre le Sheriff Tiraspol (3-1).

À part 10 minutes en début de match, la rencontre a été globalement en maîtrise avec ce troisième but pour plier l’affaire ?
Oui, on a été un peu timorés sur les premiers ballons mais globalement le match est maîtrisé avec la possession, de l’intensité… On avait ciblé d’attaquer la profondeur. Et juste avant la mi-temps, à 1-0, on a cette occasion qui aurait pu nous donner un peu plus d’air. Mais on est revenus en deuxième période avec de bonnes intentions, on s’est fait un petit peu peur après et les entrants ont fait ce qu’il fallait. C’est une soirée très satisfaisante.

Vous passez à quatre derrière après les quatre changements...
C’est toujours une bataille tactique car le Sheriff a aussi changé de système au moment où on l’a changé. Et puis, il y a eu la sortie de Youssouf Ndayishimiye qui n’était pas prévue donc on s’est réajusté et adapté. On voulait être à cinq sur nos changements pour mettre nos joueurs à leurs postes, pour fixer un peu plus leurs pistons un peu plus haut. Mais ils ont changé en même temps que nous avons changé donc on s’est réadapté derrière. L’avantage avec cette équipe, c’est qu’elle est flexible avec des joueurs polyvalents. 

Ressentez-vous le poids d’être le dernier représentant du football français en Coupe d'Europe ? Vous êtes la dernière chance française de maintenir la cinquième place à l’indice UEFA…
On ne ressent pas de poids. On se met suffisamment de pression au quotidien, que ça soit pour notre entraînement et nos matchs pour remplir nos objectifs et progresser. On ne se sent pas en mission pour qui que ce soit. On se sent en mission pour nous, pour notre groupe, pour nos objectifs. Après, il faut les jouer les matchs, on verra déjà le tirage demain. On préparera au mieux ce match-là. On est déjà focus sur la rencontre contre Lorient dans deux jours. On ne va pas se mettre une pression supplémentaire pour l’indice UEFA. Si on va loin, tout le football français sera content donc on ne va pas se rajouter une pression, on en a suffisamment dans notre quotidien pour progresser et rester dans l’amélioration de nos principes. C’est comme ça qu’on va gagner des matchs. 

Todibo et Ndayishimiye semblaient être touchés, est-ce qu’ils ont quelque chose ?
Je les ai vus fêter à la fin. On fera le point demain. Ils vont récupérer, ils prennent des coups, ils mettent beaucoup d’intensité. Je ne peux pas vous dire exactement la teneur des choses mais ils avaient le sourire, ils étaient contents d’avoir qualifié le Gym donc rien d’important à faire remonter pour l’instant.

Est-ce qu’ils ont "fêté" outre mesure, conscients que c’est historique pour le Gym ?
Non, ils sont mesurés. On a affaire à des grands compétiteurs. Ils sont très fiers de ce qu’ils font mais il n’y a pas de démesure. Ils ont beaucoup d’humilité mais beaucoup d’ambition aussi. Ils n’ont pas fêté ça comme une victoire finale. Ils ont envie de continuer à gagner des matches, à montrer tout le potentiel de cette équipe. Ils fêtent cette victoire comme toutes les victoires pour l’instant. On n’a pas encore atteint les objectifs qu’on souhaite.