Voici l’analyse de Didier Digard après le match nul du Gym à Reims (0-0).

Vous auriez pu gagner ce match et le perdre…
C’est un nul logique. On défend tous son équipe. J’ai forcément envie de dire qu’on a eu plus d’opportunités pour remporter ce match, mais c’est surtout un match qui me donne beaucoup de certitudes. Je sais que c’est un peu paradoxal et que tout le monde s’est arrêté sur la victoire de mercredi (6-1 contre Montpellier), mais le match d’aujourd’hui me donne plus de certitudes que celui de mercredi. 

Pourquoi ?
Parce que ce qu’on a fait mercredi, je savais qu’on était capable de le faire. Tout nous souriait, quand c’est comme ça, c’est un peu facile. Je ne doutais absolument pas du niveau technique de cette équipe, mais l’état d’esprit qu’ils m’ont montré aujourd’hui me laisse vraiment entrevoir des belles choses et un groupe uni, prêt à renverser la situation dans laquelle on s’est mis. Le plus dur après la victoire, c’était de confirmer. Aujourd’hui, on a confirmé. Alors quand on commence comme ça, tout le monde est déçu quand on ne marque pas, mais se créer autant de situations dangereuses… Et on oublie que c’est contre un adversaire qui est sur une série de 11 matchs sans défaite et qui n’a pris que 4 buts sur ces 11 matchs. Je pense qu’on leur a posé beaucoup de problèmes et qu’ils sont très satisfaits de ce point. 

Quelles étaient les consignes en avant-match ? 
C’était un adversaire avec un style de jeu différent, qui venait énormément nous presser. On avait travaillé quelques ressorties, notamment celle qui nous amène une occasion très dangereuse, avec Aaron qui vient en 4ème homme et Nico qui plonge dans son dos. Ça nous a montré qu’on bosse assez bien et que ce qu’on a voulu mettre en place a réussi. Il nous a manqué ce but mais il fallait aussi avoir des lignes bien serrées et être justes techniquement parce que c’est une équipe qui fait un gros contre-pressing et qui met beaucoup d’intensité. 

Vous avez fait la remarque à JC Todibo après son petit pont manqué qui a entraîné une occasion ? 
Je n’ai pas besoin. Il s’est excusé directement. C’est bien parce qu’il ne s’est pas brûlé, ça l’a juste réchauffé un peu en lui montrant qu’on ne pouvait pas se relâcher. JC est sur une série de matchs de très haute qualité, mais ses partenaires en défense aussi. Sincèrement, faire ce que fait le capitaine à cet âge-là, personne n’y arrive. Et puis il y a tous les autres. JC est sur une forme exceptionnelle mais aujourd’hui je n’arrive pas à dire un joueur qui était en-dessous. 

L’occasion concédée au bout de 18 secondes ?
Ce que j’ai adoré, c’est que ça ne nous a pas touché. On savait qu’on avait mal débuté et qu’on avait été inattentif sur cette première action mais on a tout de suite relevé la tête. Ça démontre vraiment l’état d’esprit des joueurs. Peut-être que dans les moments où rien ne va, on aurait pris ce but d’entrée. Kasper nous fait un bel arrêt et les mecs prennent tout de suite conscience de l’erreur qu’ils ont faite, relèvent la tête et repartent de l’avant. 

Est-ce qu’après le départ d’un leader comme Mario (Lemina), d’autres joueurs ont pris le relais dans le groupe ?
C’est à moi de trouver le moyen de concerner plus de joueurs, c’est ce que j’essaie de faire. J’essaie de leur expliquer ce qu’on va mettre en place, que tout le monde se sente important. C’est une réalité. On le voit aujourd’hui, c’est un groupe. Quand chacun se sent important et a envie de tout donner, c’est toujours mieux. 

C’est votre 2ème match sur le banc. A quoi vous attendez-vous pour la suite ?
Je ne m’attends à rien. Sincèrement, tout ce que je veux, c’est laisser ce groupe le plus compétitif possible. On travaille énormément. Je me dois d’ailleurs de féliciter le staff qui fait un travail remarquable, les joueurs qui ont dû avaler beaucoup de nouvelles méthodes, beaucoup de vidéo, d’analyse. Ils ont été très à l’écoute. Aujourd’hui, on va faire comme si on était là pour le prochain match de Lille, rapidement se tourner vers ce match, ensuite le club prendra les meilleures décisions possibles pour le groupe, je ne suis pas du tout inquiet là-dessus. 

Vous vous êtes privé d’Andy Delort aujourd’hui…
C’était mon choix parce que je pense qu’il n’était pas focalisé sur ce match et pour le bien du groupe, j’avais besoin de joueurs qui étaient à 100% concernés. Ça ne change rien à Andy, à ma relation avec Andy, au contrat d’Andy avec le club. C’est une décision d’un entraîneur pour son groupe. 

Vous attendez des arrivées lors du mercato ?
J’espère qu’il y aura des arrivées, bien entendu. Je suis très concerné et concerté. J’attends ces arrivées, mais pour préparer le match de Lille, et pour rien d’autre. Parce que je sais que ça renforcera ce groupe. 

Un sacré match vous attend à la reprise…
J’ai envie de dire la semaine qui nous attend, puisqu’on enchaîne Lille, Lens et Marseille. Mais c’est bien, très sincèrement. Ce sont des équipes avec qui on espérait lutter en début de saison, ce sont des matchs qui peuvent nous permettre de nous jauger et, je l’espère, de continuer cette série de matchs sans défaite.