Ancien Aiglon
Didié Angan : « J'ai retrouvé la maison »
Défenseur du Gym entre 1997 et 2002, Didié Angan a reçu les honneurs de l'Allianz Riviera ce dimanche, avant la réception de Brest (1-0). Présent à la mi-temps aux côtés de Constantin Djivas, lors du live, l'ancien Aiglon a répondu à notre commentateur.
Vous n'avez laissé que des bons souvenirs ici. Vous êtes à l’honneur. Comment s’est déroulée votre journée ?
Ça a été une très très belle journée. J'ai découvert le nouveau stade, car je suis de l’époque du Ray. J’ai rencontré les supporters au Café des Aiglons. On a été reçu pour une interview et des autographes. Puis on a été présenté au public, avec le Trophée et le maillot. C’est une journée complète. Je remercie le club pour tout ça.
Vous avez disputé plus d’une centaine de matchs avec le Gym. Quels sont vos souvenirs les plus forts, les plus beaux de votre époque niçoise ?
C’est surtout l’année de la montée. C’était magnifique avec ce groupe assez soudé, avec tout ce staff italien, avec Salvioni. Ce qui m’a le plus séduit et touché, c’est la montée. Nous étions bloqués par la DNCG et les joueurs font des sacrifices en abandonnant leur prime de montée pour sauver l’OGC Nice en Division 1.
Vous, les joueurs, avez permis que le Gym fasse son retour dans l’élite en vous asseyant sur vos primes, en renonçant à tout. Vingt ans après, on est là.
On est là, on est toujours en Division 1, c’est magnifique. On ne fera que grandir.
Cette époque était incroyable...
Exactement. C’était incroyable. Le football a évolué, ça va deux fois plus vite. Ils sont plus dans le cocon. À notre époque, c’était plus difficile d’aller jouer en Corse. Il fallait être des hommes à notre époque (rires).
Vous avez dit que le football était différent. Mais le groupe, humainement, était magnifique.
C’était un groupe magnifique. On n’était pas forcément la meilleure équipe, mais on avait le meilleur groupe.
Vous faites un distinguo entre une équipe et un groupe. On ne peut pas faire une saison avec une équipe.
Non, en effet. Avec un groupe oui. Il faut un groupe soudé. C’est plus que 20-22 personnes, avec l’intendant, le président, avec qui on parle tous le même langage.
Avez-vous retrouvé des visages connus ici ?
Oui, j’ai retrouvé mon premier capitaine, Fred Gioria, qui est l’adjoint. J’ai retrouvé des journalistes, des gens de la sécurité, des gens qui travaillent au Gym, des anciens joueurs. En fait, j’ai retrouvé la maison.
C’est bien que vous vous sentiez chez vous, car il n’y a que des bons souvenirs de vous.
Exactement. C’est mon club de cœur, c’est celui où j’ai passé le plus de temps.
Quelle est votre actualité désormais ? Que faites-vous ?
Je suis toujours dans le monde du football. J’ai côtoyé un peu le management sportif. Je suis dans le développement d’un jeune joueur. J’ai fait un peu de scouting, de recrutement. En ce moment, je suis dans la direction sportive d’un club en Côte d’Ivoire à Abengourou, le CO Monajoce (Division 3).
Que pouvez-vous dire aux supporters qui sont heureux que vous soyez ici ?
Je suis déjà heureux qu’ils se souviennent de moi. Ça me fait très très plaisir. Je suis sûr qu’ils vont vivre encore des jours meilleurs. À notre époque, on s’était arrêté en Coupe d’Europe au Slavia Prague (2-2 à l'aller à Nice, 1-1 au retour à Prague en 8es de finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe, ndlr). Cette année, on est passé. Je pense qu’on fera une bonne tournée européenne.
Vous vous étiez arrêtés injustement. Vous l’aviez au bout du pied cette qualification.
On n’a pas perdu un match. Dernière minute, il y a eu un coup de pied arrêté. Je me rappelle comme si c’était hier.