Nice – Slovácko, match retour. Une semaine après leur succès en République tchèque en Conference League (0-1), les Aiglons tenteront d’enchaîner dans une Allianz Riviera à huis-clos ce jeudi (21h). Que retenir de cette équipe tchèque après les 97 premières minutes de jeu ?

Adepte du jeu direct

Les deux premières mi-temps de cette confrontation ont mis en évidence le style direct adopté par les Moraves. Ce style fut la conséquence du pressing « tout terrain » des Aiglons au cours des 45 premières minutes, puis d’une volonté de revenir à tout prix dans la dernière demi-heure. Taper long pour miser sur l’impact des offensifs et jouer à fond les deuxièmes ballons, qu’ils soient dans la profondeur ou le cœur du jeu : voilà la volonté affichée par les joueurs de Martin Svedik lors du premier round.

Cette volonté se vérifie dans une stat : les Tchèques ont réussi deux fois moins de passes que les Aiglons à l’aller (255 contre 503) et ont majoritairement couru derrière le ballon (38% de possession contre 62 pour le Gym). Pour autant, ils ont frappé plus que leurs adversaires du Comté (9 essais contre 8), preuve que leur identité de jeu leur a tout de même offert des munitions.

Une grosse densité athlétique

Les Aiglons ont déjà pu le vérifier : Slovácko s’appuie sur des « beaux bébés » pour faire planer le danger sur le but adverse. Et notamment sur deux hommes qui sont sortis du banc jeudi dernier : « Vlasti » Danicek et Libor Kozak. Cadre de cette formation, le premier nommé (31 ans) a apporté de la densité à l’entrejeu, dans une position de sentinelle capable de reculer entre les deux axiaux, et a fait figure de « quarterback » lors de la dernière demi-heure. Le second, expérimenté (33 ans) et très costaud (1,93m), fut le réceptionneur en chef, en livrant un combat acharné à tous les défenseurs niçois.

Havlik, Mihalic, Kalabiska

Enfin s’il fallait ressortir trois individualités adverses lors du match aller, il s’agirait sûrement de ces trois-là. International tchèque, Marek Havlik est le véritable maître à jouer du prochain adversaire des Aiglons. Gaucher installé devant sa défense, redoutable frappeur de coups de pied arrêtés, l’homme aux 300 matchs avec Slovácko se montra particulièrement à l’aise face au jeu mais en difficulté lorsqu’il prit Hicham Boudaoui ou Mario Lemina « dans le buffet ».

Devant, Ondrej Mihalic posa des problèmes grâce sa mobilité et sa capacité à prendre les espaces. Aligné avec un autre Ondrej, Sasinka, il fut l’un des hommes les plus dangereux, avec notamment une frappe puissante en plein cœur de la première période, sur laquelle Marcin Bulka se montra parfait.

Enfin Jan Kalabiska, dans le couloir gauche, afficha de la mobilité et une énergie débordante. Auteur de 3 buts depuis le début de la compétition, le joueur de 35 ans démarra au poste de latéral dans un 4-4-2, avant de grimper d’un cran en fin de match, dans un 3-4-3, pour se rapprocher de la cage niçoise. Ce fut notamment lui qui obtint l’une des deux grosses opportunités de la fin de rencontre, après du jeu long et une remise dans la surface. Fort heureusement, Kalabiska manqua le cadre…