Voici l’analyse de Lucien Favre après la défaite contre Monaco ce dimanche (J6, 0-1).

Encore une soirée compliquée : c’est une grosse désillusion pour vous ce soir ?
Bien sûr. Je suis très déçu. On peut toujours perdre un match mais c’est… On n’était pas bon avec ballon et on n’était pas bon sans ballon, donc c’est vite vu. C’est difficile de gagner.

Monaco était trop fort ce soir ?
Non, pas du tout. On aurait au moins pu faire 0-0. On ne s’est pas créé beaucoup d’occasions, Monaco non plus, mais ce qui me dérange, c’est qu’il manque de la possession de balle, du démarquage et de la technique. On perd des ballons dans des situations pas possibles. Et puis le sens du démarquage, on doit le travailler, c’est très important.

Ça fait plusieurs matchs que vous répétez ça. Êtes-vous inquiet ?
Je suis très déçu quand je vois le match. Tu peux perdre un match mais... ce n’était pas bon. Je le reconnais.

Ce qui est inquiétant, c’est qu’il n’y a pas eu de réaction après le but de Monaco ?
Oui, c’est vrai, vous pouvez le dire. Mais là, je ne vais pas parler là-dessus. Moi, c’est dans l’ensemble : il n’y a pas assez de jeu, pas assez de prise de profondeur, de démarquages, de décision de prendre la balle et d’aller au pied. Bien sûr, les joueurs commencent à être fatigués en jouant tous les trois jours, mais on ne peut pas donner ça comme excuse. Ce n’est pas possible.
C’est une volonté, le démarquage. Parfois tu dois demander, parfois revenir, pour que l’autre ait un problème. Ça, on doit le faire beaucoup mieux. Vouloir la balle pour la conserver et surtout créer du danger. Je trouve que c’est trop peu.

C’est la peur de mal faire ?
C’est possible pour certains qui sont tendus ou nerveux, mais je ne pense pas.

Quel était votre plan de départ : attendre et contrer ?
Non, pas du tout. On a su qu’ils jouaient 3-4-3 mais au départ, on croyait qu’ils allaient jouer 4-2-3-1. On a essayé de les presser. Je voulais qu’on les presse, qu’on monte plus haut avec les milieux et les latéraux. Ça, ça n’a pas très bien été. La récupération du ballon, il faut que tout le monde travaille à 100%, s’il y en a un qui ne fait pas son travail, tu es foutu.

Le rôle des pistons est très important dans ce système…
Bien sûr. Le seul match qu’on a gagné, c’est à Lille en 3-5-2. Ce soir on a joué en 3-4-3 parce que moi je voulais jouer un peu plus offensif. Ce n’était pas génial. Dans ces systèmes, bien sûr que le rôle des pistons est important. Il faut aussi que les pistons aient des opportunités pour jouer avec les joueurs entre deux, faire un une-deux avec le faux ailier… Il faut qu’il y ait des appels en profondeur.

Dès jeudi il y a un gros adversaire qui arrive…
De toute façon, ça ne va pas être simple. C’est Cologne, une équipe très physique, très solide. Ils ont fait un bon championnat, ils sont de nouveau bien cette année. Ce n’est pas par hasard qu’ils sont là, c’est une équipe qui joue plusieurs systèmes aussi, deux. Ils ont aussi de la qualité, deux ailiers très efficaces, très puissants. On joue dans 4 jours.