Voici l’analyse livrée par le coach Favre en conférence de presse, à l’issue du succès niçois à Lille (1-2).

Vous aviez pointé du doigt le fait que vos joueurs n’avaient pas « la rage de défendre » contre Marseille. Vous devez être satisfait ce soir ?
J’ai dit qu’on n’était pas bon dans la récupération du ballon. Je n’ai pas parlé de rage. On a bien défendu (aujourd’hui) parce que c’était toute la deuxième mi-temps, il fallait être bien concentrés, solides derrière. On l’a bien fait. Même s’il y avait beaucoup de centres de la part de Lille, on l’a bien fait. Ils ont quand même une ou deux occasions, surtout en deuxième mi-temps. Je trouve qu’en première, on a bien réagi après le 1-0. On marque sur deux pénalties, mais ce sont quand même deux fautes nettes, où il y a 100% pénalty. L’arbitre n’a jamais hésité à les donner, ce qui est juste, je trouve, dans ces cas-là. En deuxième mi-temps, on a tenu, puis on doit plus garder le ballon, le faire circuler. On le perd trop facilement, parce que des fois, aussi, on ne se démarque pas assez.

Vous avez quand même beaucoup subi…
Oui. On a subi, nettement trop subi. On doit plus garder le ballon et il doit y avoir plus d’appels en profondeur, c’est simplement ça. Dès que tu ne fais plus d’appels en profondeur, les autres te viennent dessus, ils se disent : « On va les presser ». C’est ce qu’il s’est passé.

C’est la première fois que vous démarré un match avec une défense à 3. Est-ce le contexte et l’effectif qui vous ont poussé à ça ou l’adversaire ?
C’est une décision prise parce que j’ai constaté que c’était peut-être mieux à 5 ou à 3. Mais peut-être que le match suivant, on va de nouveau changer. Aujourd’hui, c’est comme ça : les joueurs doivent s’habituer à jouer tous les systèmes. Bien sûr, il y en a qui préfèrent cette position, d’autres préfèrent d’autres positions.

On a senti Dante plus soutenu et serein dans une défense à 3.
Oui, surtout que les compères étaient bons. C’était très bien, Dante aussi. On a bien défendu : les latéraux ont bien aidé, les trois milieux ont bien aidé, ont beaucoup couru, surtout Ramsey et Rosario, car Khephren avait un peu mal à un genou, mais ça va .

Vous avez l’impression que cette victoire lance la saison du Gym ?
Non, on n’a rien à lancer. C’est comme ça, on est mal partis. J’aime mieux qu’on soit mal partis et mieux finir. Ce qui compte, c’est au mois de juin. On va voir où on en est. Là, il y aura des choses à analyser. Comme je l’ai dit, et je le répète de nouveau, l’objectif est de construire une équipe qui, dans deux ans, jouera régulièrement pour les 3 premières places. Et là il y a du boulot, du boulot et du boulot.