Réaction

Favre : « J’accepte un point, même si c’est frustrant »

Retrouvez la réaction de Lucien Favre après le match nul entre le Gym et Strasbourg ce dimanche (1-1).

Après une bonne première période, il y a eu un « écran noir »…
Oui, pendant un quart d’heure. Tout le monde a constaté la même chose. On a perdu des ballons. Pourtant on avait dit qu’on allait essayer de marquer le 2ème but en étant concentré défensivement. Je viens de revoir le but et évidemment, ça ne me plait pas tellement. Ça arrive, c’est comme ça. Je ne peux pas l’expliquer maintenant. On perd trop de ballons pour rien, parce que des fois on prend des risques dans des situations impossibles et ce n’est pas rien. Il faut plus de conservation de ballon dans les moments difficiles. Surtout dans ce moment-là, le premier quart d’heure. Après, on n’était pas bien, il y a une erreur tactique au niveau défensif qu’il faudra corriger. Mais c’est aussi parce qu’on n’était pas là. Il faut accepter. Il y a beaucoup à expliquer. C’est une action bizarre. On doit être prêt à la perte de balle des attaquants, même si on ne doit pas la perdre ici. On est mal positionné. J’ai vu le but 2 fois. Je vais le regarder une 3ème, une 4ème et une 5èmefois.

Quel bilan faites-vous ?
Je prends le positif. Je trouve qu’il y avait des bons moments, qu’il y avait du positif. On prend une fois la profondeur et par Gouiri, et puis on marque un but. Pénalty. Il faut qu’on ait plus de profondeur. Il nous manque de la profondeur. On le sait depuis un moment. De la profondeur, du tranchant. Mais autrement c’était pas mal. Je ne suis pas du tout déçu de la prestation de l’équipe. Bien sûr, je sais qu’il y a des choses à corriger mais ça va se faire. J’accepte un point, même si c’est frustrant. On n’était tout simplement pas là au début, pas prêt à défendre. Il faut être prêt à défendre contre toutes les équipes, surtout celle-là, parce qu’ils sont dangereux. Après ce premier quart d’heure où on n’était pas là, on a essayé de réagir, essayé de marquer un but. On pouvait le faire. Il y a eu deux ou trois chances à 60%. C’était possible de gagner.

Le positif, c’était la première de Kasper Schmeichel, qui a déjà fait des arrêts décisifs.
Les gardiens sont là pour ça. Il l’a bien fait, c’est vrai. Ils ont deux occasions, autrement ils n’ont pas beaucoup d’occasions. Je crois qu’on a concédé 2 occasions et 1 but. Dans le vestiaire ? Il est normal.

Andy Delort piochait un peu sur la fin, ce qui veut dire qu’il manque encore du monde devant…
Bien sûr qu’on sait ça, surtout si on joue la Coupe d’Europe. On sait qu’il faut plusieurs possibilités, mais ce n’est pas facile de trouver. Il nous reste 15 jours.

Le replacement d’Amine Gouiri dans l’axe ?
On m’a dit et je sais, parce que je l’ai vu jouer quelques fois, qu’il est quand même plus à l’aise derrière l’attaquant que sur le côté gauche, bien qu’il joue à gauche d’un 4-3-3 avec la sélection. Il part en profondeur une fois puis on obtient un pénalty. C’est ce que je veux voir de lui et de tout le monde devant. Cette profondeur est tellement indispensable… Ou alors il faut des joueurs qui fassent un saut de retrait et qui soient intelligents dans le jeu pour gêner la paire centrale s’ils hésitent à aller les chercher. J’ai trouvé qu’il manquait de concentration en début de 2ème mi-temps, mais ce n’était pas le seul.

Le fait de placer Youcef Atal un peu plus haut peut-il être une solution pour vous au niveau offensif ?
C’est possible oui, parce qu’il peut jouer ça. Je ne l’ai pas vu beaucoup parce qu’il était blessé 2 semaines en amical, mais je pense que c’est possible. J’aime bien le voir latéral aussi, parce qu’il fait ses rushs et il est dangereux. Sa rentrée était positive.

Comment gérer l’effectif avec l’enchaînement européen ?
On va apprendre qu’il faut beaucoup de récupération et être très sérieux dans cette récupération. Ça prend des forces la Coupe d’Europe, qu’on le veuille ou non, il y a le voyage, deux fois 4 heures d’avion, et puis on a un match tous les 3 jours, surtout le 3ème contre Clermont à 15h. Une semaine ou deux semaines, ça va. Ce qui est long, c’est quand vous faites un mois à 3 matchs par semaine, ça commence à devenir pesant. Mais si on veut jouer la coupe d’Europe… Il faut savoir ce qu’on veut.