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Galtier : « Une bonne saison mais un goût amer… »
Christophe Galtier a dressé un bilan à chaud de la saison, dès la fin de Reims – Nice (2-3) et après la 5ème place décrochée par le Gym.
Quelle est votre réaction ?
Quand vous faites 67 points (moins 1 de pénalité après les incidents de Nice - Marseille, ndlr) et que vous êtes en finale de Coupe de France, même s’il y a toujours cette déception de la défaite en finale, c’est que vous faites une saison plus que satisfaisante. C’est une bonne saison. 20 victoires, c’est plus de 50 % des matchs gagnés, même si on a eu des trous d’air, même si on est passés à travers, même si on a manqué de régularité, notamment en 2ème partie de championnat, même si on a manqué de constance dans les matchs, mes joueurs ont tout donné, tout au long de la saison. Je voudrais leur dire qu’ils gardent cet état d’esprit pour ceux qui doivent rester ici et ceux qui devront partir. Toujours y croire, toujours beaucoup travailler, maintenir l’exigence. Peut-être que quelques fois, cette exigence a été moindre, ce qui nous a sûrement coûté des points. Quand l’arbitre a sifflé la fin, je pensais qu’on était 4ème. Donc ce fut l’ascenseur émotionnel quand rapidement on me dit que Rennes a égalisé dans les dernières secondes. C’est souvent le scénario de la dernière journée. Au lieu d’être tout simplement heureux, je suis déçu pour les joueurs. J’ai un goût amer énorme, parce que finalement, on nous a enlevé cette 4ème place, et ça, on ne peut pas l’oublier, on ne peut pas l’occulter, vous, les médias, et nous aussi au club, quand on fera le bilan de cette saison. Il ne faudra pas l’oublier.
Quand vous dites qu’on vous a enlevé la 4ème place, vous faites référence au point de pénalité ?
Je dis précisément que mes joueurs ont fait 67 points sur le terrain, et qu’avec 67 points, ils seraient qualifiés en Europa League. Personne ne peut me dire le contraire. Ça fait 9 mois que je le mange ce point (de pénalité). Je le sors un peu là, parce que je suis en train de redescendre. C’est comme ça. Ça engendre beaucoup de choses. Quand vous allez réfléchir et dessiner les contours de l’effectif, quand vous êtes européens, vous savez ce qu’il faut… Là, on est entre deux chaises, il faudra voir comment on va se comporter sur le playoff.
Pour vous, la 5ème place et la 4ème place n’ont rien à voir ?
La 4ème vous qualifie directement pour les poules de l’Europa League, donc votre calendrier est très précis et vous savez quel genre d’effectif il faut avoir si l’on souhaite être compétitif dans les deux compétitions. La 5ème ne vous donne pas accès à l’Europa League ni même directement accès à l’Europa Conference League. Elle vous donne le plaisir de jouer les playoffs. C’est après ça qu’on va savoir si on va rentrer dans un calendrier très chargé ou pas. La différence est importante dans la préparation de la saison.
Encore une fois, Andy a montré qu’il avait un cœur énorme…
Il fait une magnifique saison. Il a marqué 18 buts, il est arrivé à retourner des situations. Il a fait le taf, très bien. Ça a été un leader tout au long de la saison. Quand Amine s’est essoufflé, il a bien su prendre le relais. Dans cette première période, c’était difficile pour lui, parce qu’il y avait 60 mètres d’écart entre lui et nos défenseurs. Dès que ça a été beaucoup plus compact, qu’il y a eu plus de densité devant et dans le jeu, évidemment qu’il est opportuniste. Il est présent dans la surface. Les entrants, sur les côtés ou au milieu, ont apporté beaucoup de fraîcheur, de dynamisme. Je n’étais pas accablé à la pause. Il fallait rester froid et répéter encore une fois aux joueurs qu’ils avaient déjà retourné des situations, qu’ils connaissaient, qu’ils avaient déjà obtenu des résultats incroyables en seconde période. Il a fallu faire quelques ajustements, et notamment sortir Dante. Ce n’est pas facile de sortir Dante, qui était sous la menace d’un deuxième carton. On a joué pas mal de matchs à 10 cette saison. La réflexion était qu’on avait plus de chances de revenir à 11 contre 11 et que ce 3ème but, comme souvent et comme je vous l’avais dit contre Saint-Etienne, allait être capital. Soit il vous remet la tête sous l’eau, soit il vous donne espoir. Le premier but d’Andy a redonné de l’espoir. On était dans l’obligation de l’emporter pour espérer être directement qualifié en Coupe d’Europe. Les joueurs ont su le faire, malheureusement ils ne sont pas récompensés.
Comment étaient vos joueurs à la pause ?
Les oreilles ouvertes, les yeux bien fixés sur ce que j’avais à leur dire, sans énervement, sur la manière dont il fallait se comporter en deuxième période. Il y a eu aussi des échanges entre eux. Les joueurs n’étaient pas spécialement abattus, parce que l’histoire de leur saison, c’est aussi d’avoir fait ce genre de renversement. On l’avait fait contre Lyon, Saint-Etienne récemment. Ils ont su gagner des matchs, ils en avaient gagné 19 auparavant, ils ont su en gagner à l’extérieur. Je leur avais dit aussi, hier, que Reims était une bonne équipe mais qu’à domicile, ils pouvaient souffrir et se relâcher. Ça a peut-être été le cas en deuxième période.