Retrouvez les mots du coach Galtier lors de sa conférence de presse consécutive à la défaite du Gym face à Clermont (0-1).

Comment expliquez-vous cette défaite ?
La meilleure équipe sur le terrain l’a emporté. Félicitations à Clermont pour cette victoire incontestable. Des explications, on peut toujours en avoir, toujours en donner. Sur les 10 joueurs de champ, beaucoup n’avaient pas participé à la compétition ces derniers temps. Je pense à Melvin Bard, Flavius Daniliuc, Youcef Atal qui était en sélection et n’avait pas joué depuis, Mario Lemina, Andy Delort. J’ai vu rapidement, au bout 10 minutes, qu’il y avait un manque de repères. On n’était pas dans le bon timing, dans les bons temps de passe. Entre ces joueurs et certains qui étaient sûrement projetés sur le match de mercredi, ça a rendu ce genre de match. On a été inoffensifs et très moyens sur un plan défensif, on a eu du mal à récupérer le ballon face à cette équipe qui est très joueuse. On a manqué d’intensité, pour certains de volonté. Certains pensaient que le match allait se débloquer sur un exploit individuel. Ça a été trop insuffisant pour espérer quoi que ce soit. Clermont s’est procuré beaucoup de situations, ils ont finalement concrétisé au moment où l’équipe était sûrement moins bien physiquement, mais ils auraient pu concrétiser avant. C’est une déception, mais c’est aussi ça l’apprentissage.

On a l’impression que, du banc de touche, vous le sentiez presque arriver…
Juste avant d’encaisser le but, j’avais préparé 2 changements pour essayer d’amener beaucoup plus de poids sur le plan offensif, parce que sur la durée du match, on ne s’est pas créé d’occasions. Je pensais qu’en poussant un peu plus fort en 2ème période, et notamment en fin de match, ça pouvait passer. Mais on a été battus sur un plan défensif et on a encaissé ce but très logiquement.

Les efforts faits sur Verratti ne l’ont pas été sur Gastien aujourd’hui. C’est un problème de mental ?
C’est sûrement un problème d’apprentissage. Quand vous ne respectez pas le jeu et l’adversaire, vous êtes sanctionnés. On est dans une période où toutes les équipes s’accrochent, celles qui veulent jouer les places européennes comme celles qui se battent pour se maintenir. On a vu la victoire de Saint-Etienne, Lorient, Clermont : c’est un championnat difficile. Je ne sais pas si on a manqué d’humilité, mais on a manqué de détermination. Est-ce que c’est du relâchement ? Est-ce qu’on se projette déjà sur mercredi ? Pour certains, oui.

Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
J’ai vu certaines choses dans la semaine. Évidemment dans ces cas-là, vous êtes toujours en état d’alerte. Vous dites, vous répétez, mais il y a la réalité du match. Je me suis aperçu rapidement aujourd’hui que trop de joueurs étaient finalement dans le relâchement qu’on a pu vivre cette semaine après notre qualification. C’était une semaine courte, mais on a eu un match intense à Paris. Il y a eu du relâchement et Clermont nous a sanctionnés. Gastien, on l’avait identifié, c’est la plaque tournante de cette équipe. On a relâché l’emprise sur lui. Clermont base son jeu sur sa capacité à ressorties des ballons et à trouver des passes qui cassent les lignes. Mes joueurs l’ont laissé faire et ça nous a mis en grande difficulté. On les a laissé jouer, sans jamais les mettre sous pression. A partir de ce moment-là, Clermont a pu développer son jeu comme il souhaitait le faire. Les absents ? Ça fait partie de la vie d’une équipe. L’effectif sert aussi à cela. Si mes joueurs pensent qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour démarrer, ce n’est pas comme ça. C’est tout ce que l’on met au quotidien, même quand on ne joue pas depuis un certain moment. Il faut rester concentré et ne pas sortir de la compétition. Certains qui n’avaient pas joué depuis un certain moment ont eu beaucoup de mal. D’autres n’ont pas réussi à entrer dans la compétition.

Avez-vous été surpris par Clermont ?
Non, Clermont ne nous a pas surpris. On avait été en difficulté lors du match aller (1-2, le 21 novembre) et on avait pu l’emporter dans les dernières minutes. Je disais tout à l’heure que la meilleure équipe l’a emporté. Clermont mérite sa victoire, c’est une équipe joueuse qui ne ferme pas le jeu. Nous on a été trop loin d’eux, on les a laissés dans leur zone de confort. Sans vouloir, ou sans pouvoir, les contrarier dans leurs ressorties de balle, par rapport à ce que nous avions prévu. A partir de là, ils ont un jeu bien posé et assez léché. Mes joueurs ont manqué de beaucoup d’efforts de manière individuelle qui auraient dû aider l’équipe. On a eu trop peu de rythme et d’intensité pour contrarier cette équipe qui aurait pu marquer bien avant. Je pense fortement que Clermont a de fortes chances de se maintenir. C’est une équipe qui joue bien, qui a battu Rennes dernièrement et qui a gagné ici aujourd’hui.

Avez-vous le sentiment d’avoir perdu gros dans « la course à la 2ème place » ?
Je ne suis pas focalisé sur une course à la 2ème place. On était 2ème avant la victoire de Marseille sur Angers vendredi (5-2). On veut finir le plus haut possible et on sait que ça va être un long chemin. Nous avons certaines qualités mais aussi des points faibles qui me paraissent assez importants pour aller titiller les effectifs qui nous sont, pour moi, supérieurs. On était là, on l‘est encore. On verra comment on va digérer cette semaine avec des matches évidement difficiles. Clermont en était un, Marseille sera un match très difficile dans une compétition très particulière (en coupe de France mercredi 9 février) et après il y aura le déplacement à Lyon quelques jours après (samedi 12 février). Avec un calendrier pas très aéré, mais c’est comme ça… J’espère que l’on va retrouver aussi des forces vives pour pouvoir enchaîner les deux matchs qui arrivent.