Christophe Galtier s'est exprimé après la victoire de l'OGC Nice à Metz (0-2), la cinquième consécutive en Ligue 1 qui maintient le Gym à la deuxième place.

Coach, quel est votre regard sur ce match conclu par une victoire du Gym ?
Le premier quart d’heure a été difficile parce que Metz a mis beaucoup de rythme et d’intensité sur un terrain très difficile pour les deux équipes. À partir du moment où on n’arrivait pas à sortir de la forte pression messine, on a eu du déchet technique. Ce premier quart d’heure a été rythmé et intense. Puis, dès lors que nous nous sommes créé la première situation par Gouiri, mon équipe s’est mise en place et a pris des repères par rapport à certains jeux de position. Il y avait des zones bien précises dans lesquelles il fallait être. Je le répète, ç'a été difficile au début avec la grosse entame de Metz, mais il fallait aussi s’adapter à l’état du terrain. Nous avons fait, je pense, une bonne première période avec des situations favorables sans pouvoir marquer et nous avons concédé peu de situations sur le plan défensif. En deuxième mi-temps, il a fallu insister pour jouer encore vers l’avant en essayant de casser les lignes et créer des situations. On a réussi à le faire.

C'est une cinquième victoire de suite en Ligue 1. Était-ce important de continuer à mettre la pression, d'autant que le calendrier va se densifier ?
Oui le calendrier va se densifier, mais quand vous jouez les équipes qui se battent pour le maintien, ce sont toujours des matchs difficiles. Metz était venu gagner chez nous à l'aller (0-1) et la prochaine réception sera contre Clermont (dimanche 6 février, ndlr) qui se bat aussi pour le maintien. Il y avait évidemment l’objectif de l’emporter. On s’attendait à un match âpre et engagé, en étant dans les règles. Hier soir, mes joueurs regardaient pendant le dîner la confrontation entre Lens et Marseille. Je les ai vus ambitieux et je ne les freine pas, mais je leur demande d'être lucides et toujours exigeants. Dans la préparation du match, hier soir et ce matin très tôt, je ne sais pas s'il y avait un surplus de motivation, mais je n'ai pas senti de pression négative. Plutôt une grande détermination et mon groupe a été très déterminé aujourd'hui pour aller chercher cette victoire malgré un premier quart d’heure difficile.

Amine Gouiri a de nouveau été décisif, malgré un manque de réussite en première mi-temps et un but refusé en seconde...
Il a fait un bon match, complet. Même sur ce que je lui ai demandé sur un plan défensif. Il sait que j’insiste beaucoup sur ça dans son positionnement pour empêcher que l’adversaire puisse ressortir très facilement. Il s’est trouvé dans des zones qu’on avait identifiées. Il y a eu beaucoup de décalages et de jeu combiné notamment sur notre côté droit. Ensuite il y avait un gardien en face qui a fait des arrêts. Amine est encore une fois décisif, c’est très bien pour lui et pour l’équipe. C’est un jeune joueur qui doit s’améliorer dans la constance, mais ça vient évidemment avec l’enchaînement des matchs. Il faut qu’il soit très exigeant envers lui-même. J’insiste tous les jours sur ça avec Amine. Il est à l’écoute et, quelques fois, comme tout jeune, il peut irriter, mais il corrige beaucoup de choses dans son jeu. Sa panenka ? Je pense, et je ne lui ai pas encore dit, mais il va l’apprendre que sur un terrain comme ça, c'est très risqué. Et c’est passé limite...

Une lutte avec l'OM semble se dessiner depuis plusieurs journées. Le sentez-vous aussi ainsi ?
Non, je ne suis pas du tout là-dedans sans faire de la langue de bois. On est encore trop loin pour se positionner et regarder cela. Je regarde surtout les écarts qui peuvent se creuser avec les autres concurrents. Quand vous voulez rester en haut, il faut évidemment gagner parce que les autres gagnent. Et je leur dis tout le temps. Je regarde ce qui se passe en dessous voir si des écarts se creusent puisqu'il peut y avoir des contre-performances et on en a eu à domicile. Ensuite il y aura des confrontations directes qui seront très importantes. Mais avant d’en parler, il faudra prendre le maximum de points. Pour cela, il faudra être dans une exigence totale. J’insiste avec ce mot qui peut parfois agacer mon groupe, mais on ne doit rien lâcher et travailler toutes les semaines. Il n’y a pas une séance qui est gratuite, pas un exercice qui est gratuit. J’ai un groupe jeune avec peu d’expérience pour aller concurrencer les plus gros, mais j’essaye de leur transmettre avec mon staff toute cette énergie. Mais aussi leur donner tous les ingrédients pour que ce groupe soit performant sur la deuxième partie de saison.

Evann Guessand a réalisé une belle entrée en jeu…
Evann est un jeune joueur qui a été longtemps blessé quand je suis arrivé et qui a été victime d’une vilaine entorse contre Marseille. Il a pris un peu de retard à un certain moment. Il a l’envie de jouer, c’est très bien. Il le montre à l’entraînement et il le dit à son entraîneur et c’est très bien aussi, toujours avec une forme de respect. Aujourd’hui, il y a les actes qui sont à la hauteur des paroles qu’il peut y avoir et des échanges entre lui et moi. J’ai été vraiment satisfait de son entrée.

Votre équipe a aussi été très peu mise en danger. Ça doit être une satisfaction pour vous également.
C’est très important. J’entendais hier des joueurs qui disaient que les clean-sheets sont aussi un état d’esprit. J’essaye d’imposer une très grande rigueur dans ce secteur-là et dans le travail de toutes les lignes pour protéger du mieux possible le but et ne pas concéder beaucoup de situation. Cela a été quasiment parfait aujourd'hui dans ce domaine.

Un mot sur Andy Delort, absent du groupe ce dimanche à Metz ?
Il était malade. Il était prévu que je le titularise. Hier (samedi) il est arrivé malade à l’entraînement, il l’était aussi la veille. Ce n’est pas la Covid, il a été testé quatre fois négatif. C’est un état grippal avec les sinus bouchés. Il était très fatigué hier et il n’a pas pu s’entraîner. À partir de ce moment-là, on a pris la décision avec lui et le docteur de le laisser au repos et au chaud.