Christophe Galtier s’est exprimé en conférence de presse à l’issue de la victoire du Gym à Clermont (2-1).

Coach, à quoi attribuez-vous cette victoire ?
Au changement de comportement entre la première et la deuxième période. On a été très malmenés par l’organisation clermontoise, par leur capacité à faire beaucoup de courses vers l’avant et à nous mettre sur le reculoir. Même si on le savait, on a été complètement absents des débats en première période. Mis à part du jeu positionnel, il y avait peu de mouvements, peu de ballons sur nos attaquants. Quand c’est le cas, c’est aussi que quelques fois, nos attaquants n’ont pas eu de mouvements, ou quelques fois que quand il y en a eu, le passeur ne les voyait pas. C’était une première période très laborieuse de notre part. C’est aussi lié à la performance de Clermont. On a changé en 2ème période. Évidemment, on a pris plus de risques. Il fallait qu’on apporte plus de choses, plus de courses, plus de présence sur les seconds ballons pour mettre l’adversaire en difficulté sur le plan offensif. Pour cela, il faut vouloir aller à la bagarre. Ce que nous n’avons pas fait en première période. Il faut vouloir y aller, entrer dans cette défense, faire des courses dans la profondeur, sortir plus vite notre ballon. Ce que nous avons fait. Il y a de la réussite sur les buts, mais évidemment que je suis content. Je suis aussi content de l’attitude de mon groupe, sur le fait que quand on a égalisé, il y avait une réelle envie d’aller chercher la victoire. Il n’en reste pas moins que sur les matchs à venir, il faudra être plus présent sur la totalité du match.

Si on résume, vous êtes content mais pas tout à fait satisfait ?
On est contents, parce que quand vous êtes menés, vous êtes contents quand vous gagner. Ce n’est pas facile de le faire. Il n’y a pas de petites équipes et on n’est pas une grande équipe. Mais je suis légèrement en colère de notre manque d’investissement sur la première période.

Ce n’est pas la première fois…
Il y avait eu Angers, mais pas de la même manière. C’est bien, on arrive quand même à l’emporter. Il ne faut pas l’oublier. J’ai aimé aussi l’attitude des entrants, ils ont été importants, sinon on aurait été empêtrés dans ce match. Leur entrée a été déterminante. Tout ce qui a manqué en première période, Mario et Morgan l’ont amené. Une grosse présence dans la manière de gagner le ballon, d’accompagner notre bloc offensif. J’ai aussi aimé l’entrée des deux excentrés, ça faisait longtemps qu’ils ne jouaient pas, que ce soit Justin ou Calvin. Ils nous ont apporté de la percussion, ce qui a mis en danger la défense clermontoise.

Pour vous créer des occasions, vous avez dû remettre Gouiri et Delort dans l’axe ?
Oui. On n’a pas créé d’occasions alors qu’on avait 4 joueurs à vocation offensive pendant l’intégralité du match. Pendant une heure, Kasper, qui n’avait pas joué depuis un petit moment, a manqué de rythme. Lucas s’est laissé enfermer. On a subi une grosse pression de la part de l’adversaire. Le repositionnement d’Amine, l’entrée de deux spécialistes du poste et de deux milieux de terrain, ont amené plus de densité et de clarté.

Justement, le repositionnement de Gouiri ?
Il est à son 8ème but ce soir. Évidemment qu’on a toujours une réflexion. Mon travail est de trouver le meilleur équilibre. Calvin ne pouvait pas démarrer ce soir car il y avait eu une crainte hier sur l’entraînement. J’avais pris l’option de décaler Amine à gauche, associer Andy et Kasper, et mettre Lucas à droite. Ça n’a pas fonctionné. Ce n’est pas uniquement lié à eux, c’est aussi parce que nos sorties de balle n’étaient pas dynamiques, faciles à lire et à intercepter. Ce qui n’a pas rendu la tâche facile pour nos attaquants.

Bard a été en difficulté en première période…
C’est le risque quand vous jouez avec 4 joueurs à vocation offensive, d’autant qu’Amine n’avait pas joué depuis longtemps sur le côté, même si je sais qu’il est capable de le faire. Les efforts ne sont pas les mêmes. Melvin a souffert mais s’est bien défendu en étant quelques fois isolé. C’était beaucoup plus équilibré après l’heure de jeu.

Ce soir, le Gym est 2ème. C’est anecdotique ?
Avant le match on n’y pense pas. Pour moi c’est anecdotique. Ça doit conforter le travail et l’état d’esprit.

Qu’avez-vous pensé de Clermont ?
C’est une équipe qui joue très bien depuis le début de la saison. Ça, c’est tout le travail de Pascal (Gastien). Il n’y a pas beaucoup de victoires mais elle est joueuse avec des qualités. Pascal a cette volonté de la faire jouer et le maintien passera par du jeu. C’est une équipe très difficile à jouer avec une manière de construire le jeu, avec des prises de risques très importantes. C’est aussi l’apprentissage de la Ligue 1. Vous pouvez être très bons pendant une heure mais il y a des effectifs plus armés en termes de qualité que celui de Pascal. J’apprécie énormément son travail et quand on prépare ce match, on voit qu’il y a un gros travail de fait et une adhésion de son groupe. On arrive dans une période d’hiver plus difficile avec des équipes qui ont trouvé des repères, des automatismes, des organisations qui se mettent en place. Sur la valeur intrinsèque des effectifs, vous faites parfois la différence. Mais si cette équipe de Clermont garde cet état d’esprit au niveau du jeu, de l’engagement et de la générosité, elle fera beaucoup de victimes.