Formation
Louvel : « Aspirer les garçons vers le haut »
Après une saison à la tête de la N3, Johann Louvel dirige les U19 du Gym depuis cet été, accompagné par Cédric Varrault. Ce dimanche, le championnat national reprend, avec la réception de l’US Colomiers (coup d’envoi à 11h). L’occasion idéale de faire le point avec un formateur expérimenté.
Johann, comment s’est passé l’été ?
Bien. On a connu une reprise « classique » avec un groupe important et commun National 3 / U19. La reprise s’est plutôt bien déroulée, on a beaucoup et bien travaillé. Maintenant, on a hâte de reprendre le championnat, car c’est toujours important. Les jeunes attendent ça et pour nous, ça reste le meilleur moyen d’évaluation.
Avez-vous disputé des matchs amicaux ?
Etant donné qu’on travaille en commun avec la réserve, bien sûr, il y a eu plusieurs échéances. Beaucoup de joueurs étaient avec les pros sur les premiers matchs amicaux, ou en réserve sur certaines oppositions et notamment au tournoi de Ploufragan. Au niveau des U19, nous avons complété l'été avec deux matchs de préparation, face à la R1 de l’AS Cagnes-Cros (1-1) et à la réserve de Lausanne (2-2).
Les différences dans la préparation n’ont pas été trop difficiles à gérer ?
Ça fait toujours partie du jeu. Encore une fois, notre objectif prioritaire est d’aspirer les garçons vers le haut, donc on ne va pas se plaindre quand ça arrive, au contraire. Plus on en a qui s’entraînent avec le groupe pro, mieux c’est, car ça leur est profitable et à nous aussi. On a démarré la préparation le 12 juillet, certains avaient déjà repris avec les pros, ils nous ont rejoints par la suite. Ce sont des garçons qui se connaissent, parce qu’on a un bon noyau qui travaillait déjà ensemble l’année dernière. Les plus jeunes sont montés des U17 et devaient se mettre dans le rythme. Ça s’est plutôt bien passé.
Justement, un mot sur les jeunes montés avec les pros au coeur de l’été ?
S’entraîner avec les pros est intéressant, parce que ça leur montre l’exigence que cela demande. Lorsqu’on est en formation, on essaie de les mettre dans cette exigence, mais ils ont besoin de goûter, à un moment donné, pour se rendre compte eux-mêmes. Ce n’est qu’avec les pros qu’un jeune se rend compte que tout va plus vite, que ça saute plus haut, que ça frappe plus fort. Techniquement, ils doivent être dans une exigence perpétuelle, dans la concentration aussi. C’est un vrai plus pour les jeunes d’aller voir ce qui se fait en haut.
Et quand ils redescendent ?
Certains sont restés, comme Justin (Smith), tant mieux. D’autres sont redescendus, mais là encore, entre ceux qui restent et ceux qui descendent, il n’y a pas de hasard. A un moment donné, c’est qu’il vous manque du bagage. A partir de là, c’est aux jeunes de s’y mettre pour voir s’ils sont en capacité de remplir ces bagages et de « s’armer suffisamment » pour retourner en haut et surtout pour y rester. Lorsqu’un jeune redescend, c’est un bon argument de travail. Le meilleur, même.
"ON VA VOIR COMMENT LES GARÇONS RÉPONDENT À LA REPRISE DE LA COMPÉTITION"
Le championnat a été interrompu lors des deux dernières saisons : n’est-ce pas dur de planifier les choses ?
C’est très difficile de se projeter... L’année dernière, le championnat s’était arrêté trop tôt, heureusement pour nous, nous avions pu bosser et faire des amicaux entre clubs pros. Ça a été un vrai plus dans la progression des garçons, pour avoir de la continuité dans le travail. Maintenant, on repart à 0 dans les championnats, parce qu’on a eu un trou pendant 2 ans. On va voir comment les garçons répondent à la reprise de la compétition.
Y a-t-il une forme d’appréhension, justement, après une si longue période sans compétition officielle ?
Pas d’appréhension, mais quelques points d‘interrogation. C’est normal, seul l’enchaînement des rencontres pourra les lever. On va jouer très jeunes, en 19 ans comme en N3, du coup il faudra voir comment les joueurs répondent aux exigences des deux championnats. C’est un âge où vous avez différentes évolutions, différents stades de croissance, de maturité. Mais l’objectif prioritaire est, encore une fois, la progression individuelle de nos joueurs. On doit les amener au maximum de leur potentiel.
Après une saison « commune » à la tête de la réserve, vous poursuivez l’aventure en U19 avec Cédric Varrault...
Je pense qu’on forme un bon binôme. On se connaît bien dans le fonctionnement. Tout roule. La forme de travail ne varie pas, car on a toujours un groupe commun, comme la saison passée. Encore une fois, notre objectif, en N3, en U19 et en U17, est de voir avancer les gamins. Ici, il y a une vraie ambiance de travail. Ça bosse bien, tout le monde tire dans le même sens.
Tu as également appris à travailler avec Didier Digard et Guy Mengual, à la tête de la réserve.
Didier, je le connaissais bien, puisque je l’ai eu en formation au Havre, quand il était jeune. C’est plaisant. Guy, on ne se connaissait pas, c’est une super personne. Je suis heureux de travailler avec eux. Chacun amène sa compétence. Et puis Cédric est aussi au top, que ce soit humainement ou au niveau de la compétence. On travaille aussi super bien au niveau des gardiens de but, entre Lionel Letizi et Jérémy Quiez. Ce sont deux personnes très compétentes qui bossent très bien.
C.D.