Pour sa dernière à domicile de la saison, l'OGC Nice est allé décrocher son maintien avec le coeur. Après avoir été menés au score, les hommes de Claude Puel ont une nouvelle fois su renverser la vapeur, pour obtenir un précieux succès devant le RC Lens (2-1).

Match de la peur. Match du maintien. Cette avant-dernière journée de L1 était enrobée d'un contexte un brin angoissant, même si le Gym était en ballotage favorable avant le coup d'envoi,... Cette tension augmenta au bout d'un quart d'heure lorsque les Lensois, contre le cours du jeu, ouvrirent la marque par l'intermédiaire de Yoann Touzghar, qui transforma sans trembler un centre au second poteau d'Adamo Coulibaly (0-1). Stupeur sur l'Allianz Riviera, qui observa frustrée ses Rouge et Noir piégès par l'efficacité visiteuse... alors qu'ils loupèrent le coche dès les premiers instants. Alassane Plea, très utile dans ses appels de l'extérieur vers l'axe (il a en effet débuté côté droit), manqua de promptitude (4e minute), et ne parvint pas à convertir un délice de ballon délivré par Mathieu Bodmer, derrière la défense artésienne.

Après s'être projeté vers l'avant, Albert ne parvint pas, pour sa part, à ajuster son centre en retrait (6e), mais malgré ces situations mal négociées, le Gym ne baissa pas la tête. Au contraire, le bloc rouge et noir se situait assez haut sur le pré, et n'hésitait pas à harceler le porteur visiteur lorsque le cuir était collé à ses pieds. Ces bonnes intentions, un peu douchées par le but lensois, trouvèrent un écho comptable à la demi-heure de jeu, sur une action confuse, convertie avec grinta. Alexy Bosetti, très adroit sur coups de pied arrêtés, adressa un coup-franc plein axe, repris par la tête de Carlos Eduardo. Le smash du Brésilien échoua sur la barre, rebondit une nouvelle fois sur "la latte" (!), fut repris par un Mathieu Bodmer tranchant, dégagé sur sa ligne par un défenseur lensois... et catapulté au fond des filets par Jordan Amavi (30e). Cette égalisation « à l'arrache » vint récompenser la première mi-temps du latéral niçois, incisif dans ses sorties, et faire oublier la tête qu'il n'ajusta pas au quart d'heure de jeu. 

Digard délivre le Gym

Lors de cette dernière à domicile de la saison, il était dit que le Gym tenterait « à tout prix de rafler la mise », car il reposa le pied sur le pré avec l'envie d'en découdre, et de pérenniser son avenir définitivement. Une envie matérialisée par une rapide projection vers l'avant, des occasions tout aussi précoces, mais pas de break réussi. Suite à un bel enchaînement entre Bosetti et Bauthéac, le numéro 11 niçois offrit un ballon de but à Eduardo, qui buta sur Belon (50e), avant d'enlever sa reprise, quelques minutes plus tard, alors qu'il avait su utiliser son corps à merveille pour s'ouvrir le chemin des bois lensois (58e). Une action franche dernièrement nommée où le meneur de jeu brésilien aurait peut-être pu servir Bosetti, esseulé dans la surface adverse. Derrière elle, le Gym trembla deux fois, sur une tête trop croisée de Coulibaly (63e) et un raid solitaire de Chavarria, qui manqua son un contre un face à Hassen (65e).

Mais le Gym ne cessa jamais d'aller vers l'avant, quitte à sauter le milieu du terrain pour chercher la vitesse de Plea (replacé en pointe à la place de Bosetti à l'heure de jeu) ou de Bauthéac. Et il fut logiquement récompensé de ses efforts, sur une nouvelle action où il laissa parler son coeur. Nous disputions alors la 77e minute, quand Didier Digard enfonça tout ce qui se trouvait devant lui pour donner la victoire au Gym d'un coup de tête rageur. Une éclaircie survenue du capitaine qui permet au Gym d'assurer définitivement son avenir en L1. Et de se positionner, ce soir, à la 12e place du classement.

C.D.