C’est un match dont on ressort avec des regrets. Ils sont attachés au résultat final. Pas à la production niçoise, joueuse et entreprenante. D’autant plus louable après une telle entame. Menés d’entrée ou presque, les Aiglons ont relevé le bec. En sauvant l’essentiel, par Grégoire Puel, sur une reprise acrobatique de Dimitar Berbatov après un poteau de Valère Germain. Puis en gardant la tête bien droite et face au but adverse durant l’heure restante.

Malheureusement donc les Niçois ont eu à courir pendant 85 minutes après l’égalisation. Piégés qu’ils furent par un but de niveau Ligue des Champions de l’ancien mancunien. Contrôle en pleine course, suivi d’un lob aussi inattendu que spectaculaire (et involontaire ?) de l’extérieur du droit dans un angle fermé (1-0, 5^e). « C’est caviar », commentera Claudio Ranieri, dans son style inimitable en conférence de presse. Déjà bourreau de Nice en Coupe de France, le Bulgare a de nouveau trouvé la (seule) faille.

Les hommes de Claude Puel ont, pour le reste, été à la hauteur du derby. Et notamment plus haut que leurs hôtes du jour, décevants dans un jeu qu’ils abandonneront rapidement pour se regrouper et ne procéder qu’en contre.

En réalisant un de ses meilleurs matchs à l’extérieur de la saison, l’équipe niçoise méritait beaucoup mieux que cette défaite. Tout comme la cohorte de ses supporters, fiers et fervents d’un bout à l’autre de la partie.

Mais l’escouade du capitaine Digard n’a su tirer profit des situations qu’elle s’était elle-même créée. Faute de précision et de tranchant dans le dernier geste.

Car, les Aiglons ont fait des différences, et maltraité la défense asémiste. Subasic n’a pas chômé. Mis au défi par un tonique Eysseric (21^e et 44^e) puis Cvitanich (67^e) lors de son entrée en jeu, il a rempli sa part de contrat. Avant de bénéficier d’un sauvetage suspect d'Obbadi sur une tête de Bodmer que le camp rouge et noir avait vue au fond (68^e).

Le genre de coup du sort qui fige l’issue d’une rencontre, tandis que le penalty non-sifflé en première période sur un centre de Pied contré du bras par Abdennour aurait, aussi, pu avoir une incidence décisive.

Il n’en aura rien été. La course contre la montre engagée par l’OGC Nice pour arracher une égalisation sera vaine. Malgré les efforts et l’esprit continu d’entreprendre. Un esprit et une intensité à conserver lors des quatre ultimes échéances de la saison pour terminer sur une bonne note, tout en assurant mathématiquement le maintien.

---