Malgré une ouverture du score précoce et deux retours au score en deuxième période, les Aiglons ont été éliminés de la Coupe de la Ligue en quart de finale, par un but de Gakpé à trois minutes de la fin.

Le balancier a longtemps hésité. Il a d’abord penché côté niçois, avant de s’affoler en deuxième mi-temps. Mais ce sont bien les Canaris qui ont pris la direction des demi-finales. Les Niçois ont fait preuve de caractère en égalisant deux fois. Cela n’a pas suffi. Sous la pluie battante, ils ont du rendre les armes, peu avant le temps additionnel, alors qu’ils pensaient avoir au moins décroché la prolongation.

Claude Puel avait changé 7 joueurs entre les deux matchs contre Sochaux fin décembre. Il a cette fois procédé à 6 retouches entre samedi et mercredi. L’une d’elles dans les derniers instants qui ont précédé le coup d’envoi. Luca Veronese remplaçant finalement David Ospina après l’échauffement.

Différente dans sa composition, l’équipe est toutefois restée fidèle à elle-même dans son expression. Joueuse et rapidement mise sur les bons rails par la grâce d’un coup-franc de Digard à la vitesse d’un TGV (17^e, 0-1).

Comme il y a dix jours sur cette même pelouse de la Beaujoire, le capitaine des Aiglons a montré la voie. Ses partenaires s’y sont engouffrés au fil d’une première période intéressante dans le jeu, et où ils ont dégagé une appréciable sérénité.

Les Nantais s’efforceront de la troubler avant la pause, obligeant Genevois à un sauvetage puis Veronese à une parade. Ils continueront sur le même tempo, avec plus de détermination et de justesse technique, dès le retour des vestiaires. Avec, surtout, un Serge Gakpé intenable et un Filip Djordjevic efficace. Le Serbe profitant du travail de son coéquipier, et d’espaces trop grands dans la surface niçoise, pour renverser la partie, en quatre minutes (48^e et 52^e).

Les Rouge et Noir n’ont cependant pas abdiqué. Mieux, ils reviendront non pas une mais deux fois au score. La première par « Kolo », de la tête sur un service de Brüls (2-2, 72^e), et la deuxième par Cvitanich, en embuscade sur un tir de Maupay relâché par Riou (3-3, 85^e), Vizcarrondo ayant, dans l’intervalle redonné l’avantage à son équipe (3-2, 77^e).

Un scénario fou. Mais une folie amère. Super Dario venait à peine de sortir de son « mutisme » offensif dès son entrée en jeu que la réplique nantaise secouait une dernière fois la Beaujoire. Encore par Gakpé. Laissé libre de frapper aux 20 mètres, le franco-togolais ne s’est pas fait prier pour envoyer son équipe en demi-finale, d’un tir croisé (4-3, 87^e). Cruel.

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