Biographie

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Son arrivée à Nice a surpris la planète foot. Improbable, elle résulte d’un pari du président Rivère, qui se plaira à dire, au moment de valider l’opération : « S’il n’y a ne serait-ce qu’1 % de chances, il faut tenter le coup. » Alors en ce 31 août 2016, le coup est tenté. Il réussit. Le compte Twitter du Club enflamme la toile avec un petit drapeau italien en guise d’indice, et 5 minutes plus tard, Mario est niçois.

Son profil est mondialement connu, au moins autant que ses frasques. Sur le terrain, quand il est au top, le natif de Palerme est une bombe. Seul problème, lorsqu’il se pointe à Charles-Ehrmann, il n’est plus au top depuis un moment. Sa trajectoire s’est perdue et malgré un dernier prêt au Milan AC, il ne parvient plus à enchaîner. L’attaquant qui fut triple champion d’Italie avec l’Inter, qui porta l’équipe nationale d’Italie en finale de l’Euro 2012 grâce à un doublé tonitruant contre l’Allemagne en demie, champion d’Angleterre avec Manchester City, est devenu l’ombre de lui-même. Liverpool, avec qui il n’a jamais su s’exprimer, lui permet de rejoindre le Gym, alors qualifié en Europa League au sortir d’une 4e place.

Mario quitte rapidement l’ombre pour la lumière. Dans le cocon rouge et noir, chouchouté par tout un club, le colosse (1,89m, 88 kg) de 26 ans revit. Alors qu’il lui reste un gros travail physique pour revenir au sommet de sa forme, Lucien Favre n’attend pas et l’installe directement à la pointe de son équipe. La greffe est une réussite. Mieux, elle fait des étincelles. Super Mario signe deux doublés pour ses deux premiers matchs de L1, face à Marseille (3-2) et Monaco (4-0). Le début d’une belle histoire avec le Gym.

En deux saisons, la star claque 43 buts en 66 matchs, impose son style, son caractère, sa puissance, son aura. Avec lui, le collectif rouge et noir termine 3e de L1 (2016-17) en s’offrant quelques moments de grâce, comme contre Paris, où il rend fou les Franciliens (3-1) ; puis 8e du championnat, à quelques pas de l’Europe (2017-18). Le tout en sortant des poules de C3 (défaite en 16es de finale contre le Lokomotiv Moscou, 2-3, 1-0). Le 1er juin 2018, Mario foule la pelouse de l’Allianz Riviera avec le maillot de l’équipe nationale italienne, que sa régularité niçoise lui permet de retrouver. Il y affronte la France à Nice, dans un sympathique clin d’oeil du destin (victoire 3-1 des Français).

« Les histoires d’amour finissent mal, en général ». Même s’il reste un joueur à part, Mario n’échappe pas aux tristes paroles de la chanson. A l’été 2018, justement, il décide de rester une saison supplémentaire sur la Côte d’Azur, après un vrai faux départ pour l’OM. Sous les ordres de Patrick Vieira, il ne joue que 10 matchs lors de la phase aller, demeure muet, puis part par la petite porte, à l’hiver 2019, chez le voisin marseillais, avant de retrouver l'Italie et le club de sa ville d’origine, Brescia.