2025-26

Une jauge à 27.000 pour dynamiser l’affluence

L’OGC Nice a bouclé sa saison 2024-25 par un ultime « guichets fermés ». Face à Brest, 30 298 supporters (dont plus de 16.000 abonnés) étaient venus pousser l’équipe et partager « ensemble & maintenant » la qualification européenne. Portant à 24.417 l’affluence moyenne cette saison à l’Allianz Riviera. Une satisfaction pour Fabrice Bocquet : « Il y a quelques années on était autour de 18-20.000. Donc il y a une évolution positive ». 

Invité de « 100% Aiglons » lundi 19 mai sur Ici Azur, le directeur général a fixé le cap à suivre en 2025-26 et les moyens d’y parvenir : « Je pense que le territoire a la capacité de remplir tout le temps un stade comme l’Allianz Riviera, mais à l’instant T ce n’est pas le cas, et la réalité c’est que cela ne se fera pas en un an ». Avec une problématique en tête : le « no-show ». « Ce sont les personnes qui ne viennent pas au match alors qu’elles ont un billet (ou un abonnement). À certains matchs, ça a même dépassé les 30%, c’est-à-dire que pratiquement 1 personne sur 3 qui avait un billet ne s’était pas rendue pas au stade ce jour-là. Pour donner une comparaison, la moyenne de Ligue 1 est un peu inférieure à 15% ». 

Pour y remédier, « des actions fortes vont être menées à partir de la saison prochaine. Le club va diminuer la capacité de son stade autour de 27.000 places ».

Comment ? « En fermant une grande partie du 3e anneau » qui n’est exploité actuellement que sur certaines rencontres, ce qui amène parfois l’affluence à se disperser entre les gradins, plutôt que de faire « bloc » au plus près de l’équipe.

Au-delà de la dimension commerciale, la réflexion vise à favoriser un cocon galvanisant pour les Aiglons, et une meilleure expérience pour l’ensemble du public.

« C’est pour ça que, par exemple, le troisième anneau de la Sud n’est pas concerné », indique Fabrice Bocquet. « On ne va pas y toucher, parce qu'on considère que, quand on a toute la tribune populaire qui pousse, ça crée une dynamique extrêmement forte au niveau du stade ». 

La mesure se concentrera ainsi sur le 3e anneau des tribunes latérales (Ségurane et Garibaldi), et permettra de créer un phénomène de « rareté ». Le tout, sans augmenter le prix des abonnements. « Tout au contraire, nous chercherons toujours à favoriser nos abonnés. Le football est un sport populaire et il le restera à l’OGC Nice. L’objectif, c’est de générer un peu plus de tension sur les plus gros matchs, qu’il y ait moins de billets disponibles. De sorte qu’il faille se rendre plus régulièrement au stade, même quand c’est plus difficile ou que l’affiche est moins prestigieuse. Et de créer une émulation à partir de cela, pour diminuer le taux de no-show et réaliser une dizaine de guichets fermés sur les 17 matchs de Ligue 1. Ce sont les objectifs que nous nous fixons en interne ».

Un modèle vertueux qui n’intègre pas de système de « sanction » à l’adresse de ceux qui n’ont pas la possibilité de venir systématiquement au match. « Sanctionner en billetterie, cela ne fonctionne pas, et on n’est pas là pour ça. On est là pour récompenser » au contraire les plus assidus. Et le directeur général de l’OGC Nice de citer un exemple concret : « On a proposé à plusieurs abonnés de la tribune Ray, parmi ceux qui se rendent le plus souvent au stade, de passer en Garibaldi, avec donc des meilleurs sièges mais toujours au même tarif ». Autre nouveauté, le moyen sera donné la saison prochaine de transférer ou de revendre sa place en cas d’absence, « car cela peut aussi arriver de ne pas être toujours disponible ».

Plus de 16.000 supporters niçois étaient abonnés en 2024-25. Un record pour le club appelé à être battu encore la saison prochaine, à plus forte raison avec l’alléchante campagne européenne qui s’annonce.