
Rennes 2-0 Nice
Haise : « Se battre pour garder cette 4ème place »
Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse, quelques instants après le revers concédé par le Gym sur la pelouse de Rennes (2-0).
Coach, à chaud, comment expliquez-vous cet échec ?
Parce qu'il y avait un bon adversaire. On aurait pu arriver à la pause avec un score de parité, on a quand même eu des grosses occasions. Mais l'efficacité, ce n'est pas juste une expression, c'est un des éléments du très haut niveau. Une des équipes a été plus efficace que l'autre. Sur l'ensemble du match, en étant lucide sur les prestations, elles étaient proches. Les tirs, les grosses occasions... c'était très proche. Si je dois dire le fond de ma pensée, je pense même qu'on méritait un petit peu plus. Mais le score final, c'est 2-0. On a mis de la générosité, du coeur, mais il nous a manqué beaucoup plus de justesse, et de l'efficacité dans le dernier et l'avant-dernier geste.
Vous avez tout de même effectué trois changements à la mi-temps. Ce n'était qu'un problème d'efficacité ?
C'était pour poser d'autres problèmes à Rennes. On était menés 1-0 à la mi-temps, même si on a eu des occasions, on sentait qu'on pouvait mieux faire. La sortie de Morgan (Sanson), qui ne se sentait pas bien, a emmené une certaine réflexion, l'idée d'avoir d'autres éléments dans le jeu pour leur poser des problèmes. On se doutait quand même que Rennes allait reculer un peu et qu'il fallait des éléments dribbleurs devant, peut-être un peu plus de justesse derrière avec l'entrée de Dante, la présence d'un joueur supplémentaire dans la surface avec Gaëtan (Laborde). Mais tout n'était pas à jeter en première mi-temps, il y avait des choses intéressantes.
La qualification directe en Ligue des Champions n'est maintenant plus possible. Est-ce que c'est une déception ?
J'aurais bien aimé rester dans la course jusqu'à la dernière journée, je ne vais pas vous dire le contraire. C'est une déception mais à la fin d'un championnat, il y a un classement et ça veut dire quelque chose. Si vous êtes tout là-haut, c'est que vous avez mieux fait les choses, avec plus de justesse et de qualité par moments, encore plus de régularité. Si vous ne l'êtes pas tout à fait, c'est que ce n'est pas pour vous. On va se battre pour être européens et pour garder cette quatrième place, qui peut, même si c'est difficile, mener vers la Ligue des Champions.
Strasbourg et Lille ont également perdu ce soir. Est-ce que les jambes tremblent à ce moment-clé de la saison ?
Je ne pense pas que les jambes tremblent, parce que l'énergie était là. Il y a plein de choses à maîtriser. Il y avait beaucoup d'envie mais moins de justesse. Nous ne sommes pas une équipe ultra-dominante du championnat. On est quatrièmes à ce moment de la saison, on a eu une tonne de blessés, dont deux aux ligaments croisés dans les dernières semaines, Baptiste (Santamaria) qui ne pouvait pas jouer ce soir... Je ne vais pas dire que c'est très bien d'être là, mais je le pense un peu quand même. Bien sûr que j'aurais aimé qu'on gagne ce soir, mais c'est notre lot d'être là. Les supporters aimeraient aller directement en Ligue des Champions, mais il faut aussi regarder les autres équipes. Quand on voit que Rennes, avec la qualité qu'il y a dans cette équipe, était 11ème avant la journée, c'est dire... Je ne suis pas mécontent d'être quatrième, vraiment.
Avez-vous le sentiment d'avoir manqué des virages pour terminer plus haut cette saison ?
Quand on est quatrièmes, c'est qu'on a manqué des virages. Quand on est dixièmes, c'est qu'on en a manqué un peu plus. Quand on est dans les trois derniers, c'est qu'on en a manqué beaucoup. C'est notre sport. Je savais qu'on manquerait des virages. On est en construction. On n'a pas une équipe pour jouer le titre. Le très haut du tableau, nous ne sommes pas forcément préparés à ça. Il y a des éléments qui nous manquent. On y met beaucoup de coeur, beaucoup de bonne volonté, on s'accroche dans les moments difficiles. Il y a cinq semaines, à la 90e minute du match à Strasbourg, personne ne nous voyait nulle part. On avait manqué beaucoup de virages à ce moment-là. On s'est accrochés, on a réussi à faire bouger les choses, mais c'est sur un fil. On donne le maximum, mais ce n'est pas toujours suffisant.
Vous considérez que votre équipe a surperformé cete saison ?
À un certain moment, je n'avais que douze joueurs de champ pour jouer tous les trois jours. Les gens oublient, mais moi, j'étais à l'intérieur, je le sais. Certains gamins n'auraient jamais dû jouer. Ils ont été titulaires en Ligue 1 ! Et on a quand même pris des points dans ces moments-là, avec des gamins qui jouent en U19 et n'y sont pas toujours titulaires. Certains disent qu'on a bâclé la Coupe d'Europe, mais il faut ouvrir les yeux. Je ne dis pas qu'on n'aurait pas pu mieux faire, mais quand je vois ce que mon groupe fait depuis le début, je suis avec eux. Avec toutes nos imperfections, on est toujours là. Même si on termine 7èmes, je serais avec eux.
Pourquoi Jeremie Boga est-il sorti en fin de match ?
Il s'est tordu la cheville. Je crois que ce n'est pas méchant, mais ça a un peu tourné. Pour Morgan (Sanson), c'était un protocole commotion après le ballon qu'il a pris dans le visage. Il avait de forts maux de tête. Sur le coup, je me suis dit qu'il allait sortir tout de suite, c'était assez fort. Il n'y avait pas de risque à prendre avec sa santé.