Mené au score dès l'entame de la rencontre, le Gym n'est pas parvenu à s'extirper du piège stéphanois. En manque d'essence, il démarre son championnat par une défaite (1-0).

Est-ce l'influx laissé dans la bataille d'Amsterdam ? La tension européenne et l'énergie dépensée pour s'offrir un barrage de Ligue des Champions face au grand Napoli ? Est-ce l'envie des Stéphanois, souvent très bas sur le terrain mais entrés pour mettre de l'impact dans les duels et de la vitesse dans les offensives ? Est-ce tout simplement un jour de moins bien ? La réponse se trouve sûrement à la croisée de toutes ces hypothèses.

Dans un Chaudron aux virages vides et la chaleur du mois d'août, le Gym a eu du mal à imprimer le rythme qui fait d'ordinaire sa force. Du mal à lessiver son adversaire dans le petit jeu, à le déboussoler par des bascules rapides, à l'étourdir par sa qualité de transmission. Piqué d'entrée par une ouverture du score de Jonathan Bamba, consécutive à un superbe ballon de Romain Hamouma entre Max' Le Marchand et Malang Sarr, remis dans l'axe par Oussama Tannane (4'), le groupe de Lucien Favre a longtemps semblé chercher son souffle pour renouer avec ses idées. Et ce malgré une possession largement à son avantage (58% sur l'ensemble du match).

Privé de son maître à jouer (Mika Seri, suspendu), remplacé par Rémi Walter au sein du 4-2-3-1 de départ – seul changement par rapport à mercredi -, Nice n'est jamais parvenu à déséquilibrer suffisamment le bloc vert. Lequel, campé dans un 4-3-3 aux milieux costauds (Dabo, Selnaes, Dioussé) et aux attaquants véloces (Tannane, Bamba, Hamouma), a construit sa performance par la simplicité et l'efficacité. Deux vertus lui ayant permis de se créer les meilleures occasions des 45 premières minutes. Mais Cardinale boxa un tir de Tannane, parti de son couloir droit pour chercher à frapper de son gauche (6'), puis repoussa un tir de Bamba (16') et observa sans trembler une frappe de l'attaquant prêté à Angers la saison passée s'envoler au-dessus de sa barre (36').

Dans les rangs azuréens, un décalage de Lees-Melou côté droit, relayé par Plea à l'opposé et repris à une touche par Eysseric, fut le seul frisson du premier acte. Mais à la magnifique tentative du numéro 13 répondit une parade tout aussi limpide de Stéphane Ruffier (14'). Un essai bien trop mou de Lees-Melou compléta le bilan des offensives avant la pause.

Le souffle court

Conscient qu'il devait apporter du punch pour décrocher des points, Lucien Favre fit entrer Vincent Marcel à la place de Bassem Srarfi dès le retour des vestiaires. Valentin Eysseric glissa en 10, le héros de la semaine prenant le couloir gauche. Comme en fin de première période, le Gym confisqua le cuir et évolua assez haut. Il se procura quelques corners, quelques coups de pied arrêtés, quelques situations. Sur un centre puissant de Sarr, Plea se montra trop court (65').

Dans la foulée, Koziello amorça un mouvement qui déboucha finalement sur une frappe puissante de Marcel écartée par Ruffier (67'). Sans regret, puisque l'arbitre assistant signala un hors-jeu. "Punto basta".

St-Etienne laissa passer les quelques coups de vent venus du Sud, sans jamais vraiment être secoué. J.V. Makengo et Adrien Tameze entrèrent dans l'arène dans les 20 dernières minutes, mais les Verts gérèrent la fin de match au métier, s'offrant même quelques sorties (pas très dangereuses) hors de leurs bases.

Les Rouge et Noir, héroïques dans la semaine, n'eurent cette fois ni le souffle ni les jambes pour renverser le scénario.

Ils s'apprêtent donc à regagner la capitale azuréenne avec une pointe d'amertume et de frustration. Deux aigreurs qu'ils devront rapidement digérer au vu des grands rendez-vous du mois d'août. A commencer par la première réception en L1, prévue vendredi prochain face à Troyes.

C.D.