Prolongation

Puel : « Un club a besoin de stabilité »

Comment accueillez-vous cette prolongation ?
Le plus naturellement possible. Cela ne tombe pas d'un seul coup. On a des discussions pratiquement quotidiennes avec le président. Il n’y avait même pas d’échéance précise pour entériner les choses, d’autant qu’entre la fin de saison où on a terminé dans les clous et le mercato, les priorités n’ont pas manqué ces derniers mois. Il s’agit surtout d’une officialisation.

En interne, ce n’était pas un sujet. Mais en externe, cela a davantage ressemblé à un feuilleton…
Oui, c’était important d’officialiser parce que cela envoie un message vers l’extérieur. Et c’est aussi important pour les salariés, les joueurs, les éducateurs, les entraineurs,… car cela permet une stabilité accrue. Un club en a besoin. Il doit la défendre.

Lorsque vous être arrivé en 2012, vous vous engagiez dans un processus. Pensiez-vous cependant que vous iriez au-delà de ce cycle de trois ans, que vous seriez amené à prolonger ?
Un projet, ce n'est pas deux ans. En deux ans, entre guillemets, on ne fait rien. Notre club a 110 ans et un palmarès, mais il est jeune à l'échelle du football d'aujourd'hui où tout est à faire et à professionnaliser.
Les salariés du club sont extraordinaires. Ils sont généreux et fidèles. Ils sont là depuis longtemps pour beaucoup. S’ils ont traversé des bons et des moins bons moments, peu ont connu le haut niveau et ses exigences.
Aujourd’hui, le club évolue et c’est super intéressant de vivre cela avec eux. Ils continuent l’aventure et ils sont en capacité d’accompagner la montée en régime de l’OGC Nice en apportant leur compétence et en progressant, eux-aussi.

Comment le club a-t-il évolué depuis deux ans ?
On a initié beaucoup de choses, sur la formation, l'équipe première, la montée des jeunes,... Le club se structure également d'un point de vue administratif, petit à petit. On attend impatiemment la première pierre du centre d'entraînement. C’est, pour moi, un élément fondateur de notre projet. Les résultats sont la vitrine à court terme. Médias et supporters ont un œil assidu dessus. Et c’est tout à fait normal. Mais le plus important pour la pérennité du club, compte tenu de là où il en est aujourd’hui, c’est ce qu'on est en train d'entreprendre. Même si ce n’est pas l’élément le plus visible de l’extérieur.

Prolonger revient à dire que vous vous inscrivez plus que jamais dans le projet de l’OGC Nice…
On est en parfaite harmonie sur ce projet et on doit le rester. C’est pour cette raison que ma volonté était de prolonger d’un an. Toutes les années, on doit passer des caps, il doit y avoir quelque chose qui évolue au sein du club, une montée en puissance. Je ne parle pas spécialement de l'aspect sportif au sens résultats. Parce que ce doit être indépendant.
On peut faire quelques exploits comme la première saison avec la 4e place, mais la régularité des performances ne peut être que la conséquence d'un club qui se sera développé, qui disposera de fondations solides, de structures d'entraînement, de ressources,... C’est un travail de longue haleine, sur plusieurs années. Et je pense que je serai encore là si on continue à tous défendre ce projet, et à le mener à bien.

Ce n’est pas toujours simple de conjuguer cet impératif de construire sur la durée avec la nécessité d’avoir des résultats…
Il y a beaucoup de passion et d'attente. On passe très vite de l'euphorie au défaitisme. C'est ce qui rend le challenge encore plus intéressant à relever. Il y a un environnement qui n'est pas neutre autour du club, et que l'on doit satisfaire. Mais, nous les dirigeants devons toujours garder le cap. Il est nécessaire d’avoir du recul pour que ce projet prenne corps et résiste qu’elles que soient les circonstances et la situation sportive du moment.

L.O.