Interview

Fabrice Abriel : « Sur le long terme »

Un mois d'août chargé derrière eux, le milieu et ses coéquipiers se rendent à Lille, ce dimanche. Un déplacement chez un sérieux adversaire, une semaine avant l'inauguration de l'Allianz Riviera.

Fabrice, la trêve internationale est-elle arrivée au bon moment ?

Le mois d'août a été chargé. Nous avons dépensé beaucoup d'énergie, d'influx nerveux. Nous sommes passés par beaucoup d'émotions, il a fallu se remettre dedans après une saison réussie. Après la déception de l'Europa League à évacuer, il y a un nouveau stade à accueillir. La trêve était nécessaire. Sera-t-elle bénéfique ? On ne le saura qu'après quelques matchs.

Au vu du contexte, les 5 points pris en quatre journées sont très corrects...

Nous avons montré de bonnes choses, hormis le premier match où l'écart entre Lyon et nous était vraiment excessif. Et encore, eux ont eu du mal à confirmer derrière. Au fil des rencontres, et même après nos deux matchs contre Limassol, nous avons su rebondir.

Le groupe quasiment inchangé, il peut paraître difficile à comprendre que les résultats ne soient pas dans la lignée de la saison passée...

Le groupe a peu changé, oui. Mais les compositions ont quand même bougé. Nema (Pejcinovic) blessé, Kolo dans l'axe, Jordan Amavi qui débute côté gauche... Nous avons aligné des charnières parfois inédites, sans oublier les suspensions. Nous ne nous cherchons pas d'excuse, mais nous n'avons pas été si stables... Nous aussi, nous aurions bien aimé continuer sur la même cadence. Mais ce n'est pas si simple. Après, personnellement, je m'attends quand même à une saison positive. Les gens ne doivent pas s'inquiéter ; l'OGC Nice travaille sur le long terme.

Le LOSC ?

De l'extérieur, on a l'impression qu'ils ont retrouvé un peu d'allant par rapport à l'an dernier, où ils semblaient en fin de cycle. Ils paraissent confiants, sans être dans l'excès. Ils ont le départ de Payet et la fausse arrivée de Thauvin à gérer, mais toujours de très bons joueurs comme Salomon Kalou, toujours décisif.

« Toujours un coup à jouer »

Ton avis sur la Ligue 1 ?

Il n'y a pas d'équipe qui écrase tous ses adversaires, comme en Espagne. Pourtant, en fin de saison, ce sont souvent les mêmes qui se qualifient pour la Ligue des Champions. Il y a toujours une petite place dans les six premiers pour une équipe régulière, aux dépends d'un gros qui s'est trop mis la pression. Il y a toujours un coup à jouer. La saison dernière, nous l'avons prouvé. Celle d'avant, c'était Montpellier. Même si à terme, je crois que l'on va tendre vers un championnat comme l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie ou l'Allemagne, où les gros budgets et les grands joueurs finissent par logiquement faire la différence.

L'Allianz Riviera est désormais une réalité...

L'outil est magnifique. Son arrivée symbolise un bon cap. Un beau stade, un centre de formation performant, prochainement un nouveau centre d'entraînement : cela fait partie des bases pour un club qui veut s'inscrire dans la qualité et la durée.

Ton pronostic : qui sera le premier buteur de l'Allianz Riviera ?

Pour le mérite, vu la saison dernière et sachant qu'il a déjà retrouvé le chemin des filets, je voterais Dario. Quand notre attaquant marque, cela signifie que toute l'équipe est bonne santé. Qu'il finit bien le job que l'on fait derrière.

Y.F.